Maria Oddó Cortes

Parution : Canadian Women Studies/Les Cahiers de la femme, vol. 6, n˚ 2, Vancouver, 1985, p. 52-54.

L’auteure analyse les figures féminines dans le roman de George Orwell, 1984. Elle affirme d’emblée qu’il « s’agit plutôt de fonctions corporelles féminines dans un voyage au bout du fantasme ». Elle étaye cette assertion en étudiant la place des femmes au niveau social et leur représentation au niveau fantasmatique. Les femmes se situent à l’échelon inférieur de la hiérarchie (Julia) ou exercent une fonction biologique spécifique, la production d’enfants (les prolétaires). Dans l’esprit de Winston, les femmes sont réparties en deux groupes : la lignée des Mères (le Pur) et la lignée des Prostituées (l’Impur). Toutefois, Julia est ambivalente car elle possède des attributs de l’une et l’autre lignée. L’auteure conclut que le personnage central se fait une image des femmes qui est tout à fait conforme à celle entretenue par Big Brother, posant ainsi le problème du non-lieu du féminin.  

Source : Janelle, Claude, L'ASFFQ 1985, Le Passeur, p. 161.