Michel Lord

Parution : XYZ 13, Montréal, 1988, p. 73-76.

Dans ce court texte consacré à l’œuvre d’Aude, Michel Lord scrute surtout la question de l’écriture puisque la thématique de l’enfermement, qui caractérise cette œuvre, tombe sous le sens. D’abord, il constate que le discours narratif d’Aude est « essentiellement monologique », ce qui est dans l’ordre des choses parce que le personnage audien « prend douloureusement conscience de sa solitude ». Il note aussi que le rythme a changé et que la forme narrative brève s’impose en quelque sorte car l’écriture cherche à traduire « cette quasi indicible tension nerveuse » des personnages habités par une souffrance intime.  Dans ces circonstances, le fantastique apparaît comme recours ultime des personnages pour qui il est « une vision/réifica­tion d’un monde intérieur creusé d’abîmes et d’atroces merveilles ».  

Source : Janelle, Claude, L'ASFFQ 1988, Le Passeur, p. 193.