Daniel Coulombe

Parution : Lurelu, vol. 15, n˚ 3, Montréal, 1993, p. 47-49.
Réédition : Solaris 105, Ville-Marie, 1993, p. 57-59. 

Daniel Coulombe note que le fantastique épique commence à émerger lentement au Québec à la fin de la décennie 1980 avant d’établir la distinction entre fantastique et fantastique épique (heroic fantasy). Le premier est marqué par l’intrusion du surnaturel dans le monde réel, si bien que la magie et la sorcellerie sont considérées comme des transgressions qui défient les lois physiques. Le second met en scène un monde inventé dans lequel le surnaturel va de soi et fait partie de l’ordre naturel des choses.

Coulombe présente ensuite les quelques œuvres de fantastique épique parues ces dernières années et juge leur valeur littéraire et leur apport au genre : Ludovic de Daniel Sernine, premier roman du genre publié au Québec, qui joint les deux axes de l’œuvre serninienne, Kadel de Luc Ainsley, Histoire de la Princesse et du Dragon d’Élisabeth Vonarburg, qui prend le contre-pied des stéréotypes du genre pour faire entendre un discours féministe, le cycle de Qader de Philippe Gauthier, un peu trop asservi aux développements verbeux de la philosophie de la magie, et le cycle de Barrad de Joël Champetier, en cours de publication mais déjà porteur de belles promesses en raison de l’écriture soignée et juste de son auteur et de son humour.

Source : Janelle, Claude, L'ASFFQ 1993, Alire, p. 218.