Daniel Coulombe

Parution : Temps Tôt 37, Bromptonville, 1995, p. 7-17.

Daniel Coulombe aborde le cycle fantastique de Neubourg et Granverger de Daniel Sernine, qui s’étend sur cinq siècles d’histoire et compte quelque 3 000 pages réparties dans des romans et des nouvelles, en dégageant trois dominantes : le gothique, la sorcellerie et un fantastique psychique. Selon lui, il y a là une évolution du rapport de l’auteur au fantastique qui suit celle des croyances des époques décrites.

Sur un autre plan, il fait systématiquement un relevé des manifestations qui se rapportent à l’occultisme dont le point culminant se trouve dans Le Cercle violet en raison de la présence d’éléments importants du culte de la sorcellerie : le mouvement ésotérique du Cercle violet, Maledome, le manoir des Davard. La psilogie, « domaine scientifique qui a pour sujet d’étude les phénomènes psi » – télékinésie, télépathie, précognition –, est surtout présente sous forme de prescience et de clairvoyance, cette dernière étant souvent alimentée par le rêve. C’est d’ailleurs par la parapsychologie que le cycle fantastique établit un raccord avec le cycle de science-fiction de Sernine dans La Nef dans les nuages. Quant à la religion, Daniel Coulombe note la quasi-absence du culte de la religion catholique, ce qui constitue un paradoxe historique dans le contexte d’une société canadienne-française fortement cléricale. Ce sont plutôt d’autres religions qui sont évoquées par Sernine : druidisme et religion celtique, animisme (en relation avec les peuples amérindiens).

Source : Janelle, Claude, L'ASFFQ 1995, Alire, p. 211-212.