Vincent Nadeau et Stanley Péan

Parution : Panorama de la littérature québécoise contemporaine, Montréal, Guérin, 1997, p. 330-332.

Ce texte, qui s’insère dans une étude plus vaste consacrée à la nouvelle, propose un survol du genre narratif bref en science-fiction et en fantastique en abordant la forme plutôt que le fond. Nadeau et Péan rappellent comment s’est constitué le fandom au milieu des années soixante-dix et signalent les principaux recueils qui réunissent la production des auteurs maintenant établis de cette époque. Ils constatent que le fantastique, en raison de sa nature (relation d’une rupture occasionnée par l’intrusion d’un élément incongru dans le réel), convient bien au format qu’offre la nouvelle tandis que la science-fiction a généralement besoin d’un espace narratif plus important pour se déployer, ce qui expliquerait pourquoi les nouvelles de SF s’inscrivent souvent dans des cycles.

Les deux collègues remarquent aussi que le fantastique, contrairement à la SF, s’est épanoui au-delà des marges du fandom parce qu’il a traditionnellement joui d’un prestige littéraire. Par ailleurs, les expérimentations formelles, dans l’un ou l’autre genre, demeurent plutôt rares chez les nouvellistes du « milieu », ces préoccupations littéraires étant surtout le fait d’auteurs qui œuvrent en dehors du fandom.

Source : Janelle, Claude, L'ASFFQ 1997, Alire, p. 216.