Daniel Sernine

Parution : Visions d'autres mondes, Ottawa, RD/Bibliothèque nationale du Canada, 1995, p. 102-110.
Traduction : Science Fiction and Fantasy for the young. An Overview of the Planet, dans Out of this world, Kingston/Ottawa, Quarry Press/National Library of Canada, 1995, p. 96-103.
Traduction (version abrégée) : Science Fiction and Fantasy for Young Readers in Quebec, dans Bookbird, vol. 35, n˚ 4, Baltimore (Maryland), 1997, p. 15-17. 

Malgré son titre, l’article de Daniel Sernine porte presque exclusivement sur la science-fiction pour jeunes. Observateur privilégié en tant qu’écrivain, directeur littéraire et spécialiste du genre, Daniel Sernine constate que la sciencefiction pour jeunes a toujours représenté, depuis les années 1960, une bonne part du corpus québécois de la science-fiction. Si la décennie 1960 a été l’affaire de deux séries (Unipax et Volpek) apparentées au roman d’espionnage, les années 1970 sont marquées par Monique Corriveau, auteure jeunesse notoire qui publie une imposante trilogie, Compagnons du soleil, et Louis Sutal qui signe six romans de science-fiction dans la collection « Jeunesse-pop » des Éditions Paulines (devenues Médiaspaul). Avec l’éclosion de jeunes auteurs professionnels qui se consacrent au genre au début des années 1980, cette collection accueillera un bon nombre d’écrivains qui écrivent autant pour les jeunes que pour les adultes : Francine Pelletier, Joël Champetier, Daniel Sernine, Jean-Louis Trudel, Charles Montpetit. 

Pour Daniel Sernine, la meilleure science-fiction est celle dont l’auteur connaît les classiques et les codes du genre tout en maîtrisant l’écriture. Le premier critère est pratiquement indispensable pour que l’œuvre soit une réussite mais quand ces deux qualifications sont réunies en une seule personne, cela donne un écrivain comme Denis Côté, auteur le plus lu et très prolifique, qui se distingue par « sa sensibilité et l’étroite relation qu’entretient son imaginaire avec les courants socio-culturels auxquels s’abreuvent les jeunes lecteurs ». En conclusion, Daniel Sernine souligne quelques tendances et préoccupations observables dans la production, note que tous les sous-genres de la science-fiction sont abordés et estime que la science-fiction québécoise pour jeunes reste, en définitive, indissociable de la science-fiction québécoise pour adultes.

Source : Janelle, Claude, L'ASFFQ 1995, Alire, p. 223-224.