Karine Vigneau

Mémoire de maîtrise, Université de Montréal, 2004, 199 pages.

Résumé
Dans le cadre de nos recherches sur les aspects du merveilleux dans les contes madelinots recueillis par le père Anselme Chiasson, nous avons tenté de dégager certaines caractéristiques significatives de ces contes. Pour ce faire, nous avons adopté une méthode d’analyse comparative et nous avons pointé les différences et les ressemblances existant entre les versions de quelques contes types de notre corpus et celles des corpus acadien et québécois. Pour chaque conte choisi, nous avons étudié tout d’abord la structure narrative des récits madelinots selon le modèle de Propp et la méthode adoptée par les catalogues de contes nationaux pour ensuite aborder le contenu en nous arrêtant aux thèmes, aux motifs et aux symboles chargés de merveilleux présents dans les contes des Îles-de-la-Madeleine.

Ainsi, nous sommes parvenue à dresser un portrait général du corpus madelinot. Nous avons pu conclure que les contes de l’archipel empruntent très rarement à la tradition littéraire et demeurent dans le domaine du populaire, qu’ils présentent peu de traces de cette violence primitive marquant certains contes français, québécois ou acadiens et que, malgré certaines spécificités locales, le contenu des contes types madelinots retenus pour analyse ne s’écarte généralement pas des autres versions de ces mêmes contes types.

Table des matières
INTRODUCTION 1

CHAPITRE 1 : LE CONTE : HISTOIRE D'UN GENRE 10
1.1 Origine et fonction du conte 12
1.2 Différenciations des genres brefs : le conte au Moyen-Âge 17
1.3 Le conte à la Renaissance et au 17e siècle 20
1.4 Des fées au siècle de la raison 20
1.5 Le 19e siècle et l’étude des contes 21
1.6 L’approche du conte au 20e siècle 22
1.7 Le conte au Québec 29

CHAPITRE 2 : PRÉSENTATION DU CORPUS 31
2.1 Le collecteur 32
2.2 Le corpus 36

CHAPITRE 3 : ANALYSE DES CONTES 46
3.1 Présentation de la méthode 47
3.1.1 Questions de stylistique 47
3.1.2 Méthodologie 49
3.2  « L’eau qui danse, l’arbre qui chante et l’oiseau de vérité » (T707) 56
3.3 « Jean Haché » et « Une princesse volée par un géant » (T302) 83
3.4. « La tassée de moche » (T675) 102

CONCLUSION 120
Bibliographie 125

ANNEXES viii
Liste des fonctions de Propp (Morphologie du conte) ix
Liste de catégories de motifs établis par Stith Thompson (Motif-Index) x
Entrevue avec le père Anselme Chiasson xi
Tableau « Catégorisation des contes » xxv
« L’Eau qui danse, l’arbre qui chante et l’oiseau de vérité » xxvii
« Le Prince charmant » xxxvi
« Jean Haché » xxlix
« Une princesse volée par un géant » lv
« La tassée de moche » lx