Isabelle Payette

Mémoire de maîtrise, Université de Montréal, 2014, 118 pages.

Résumé
Alors que les premiers romans de l’auteure sino-canadienne Ying Chen pouvaient aisément être rattachés à l’écriture migrante, ses dernières publications s’inscrivent moins clairement dans ce corpus. Pourtant, la critique les aborde encore généralement à partir de cette perspective. La présente étude a pour but d’analyser les romans de Chen qui mettent en scène la « même » narratrice anonyme à partir d’une approche plus appropriée, c’est-à-dire le thème de la cellule familiale.

Les écrits féministes sur le rôle de la femme dans la société patriarcale ainsi que ceux sur le récit de filiation façonnent le regard porté sur les tensions au sein de la famille au fil de cette analyse. Le corpus à l’étude se compose du roman Immobile, qui met en scène une femme rejetant la filiation au profit d’ancêtres imaginaires, Le Mangeur qui se concentre sur une paternité étouffante et Un enfant à ma porte qui relate l’échec de la maternité.

Table des matières
Résumé iii 
Abstract iv
Liste des abréviations vi
INTRODUCTION 7

CHAPITRE 1 : L’ORPHELINE D’IMMOBILE 17
A. Auto-détermination 17
B. La mémoire familiale 26
C. Soumission à la famille patriarcale 34

CHAPITRE 2 : LE MANGEUR OU LA PATERNITÉ DÉVORANTE 47
A. Fantasme de l’amour fusionnel 47
B. L’intrus ou le tiers exclu 57
C. Retour vers l’ascendance 65

CHAPITRE 3 : LA MATERNITÉ EN ÉCHEC D’UN ENFANT À MA PORTE 75
A. Le modèle patriarcal et la mère 75
B. Dégradation de la mère et de l’enfant 84
C. Le père et la filiation en question 95

CONCLUSION 104
Bibliographie 115