À propos de cette édition

Éditeur
L'Actuelle
Titre et numéro de la collection
Jeunesse
Genre
Science-fiction
Longueur
Novelette
Format
Livre
Pagination
75
Lieu
Montréal
Année de parution
1972
Support
Papier

Résumé/Sommaire

2500 ans avant la fin du monde, le capitaine Henrik Komik reçoit la visite de K“2”, un crokcien de la planète Crok, qui lui propose de visiter la galaxie à l’aide de sa fusée « intrastellaire ». Les deux compagnons explorent une multitude de mondes plus loufoques les uns que les autres (la planète poilue, l’enfer, la planète Popilover, la planète Brikrabrac). Sur la planète Popilover, Komik rencontre Jolicoeur et tombe éperdument amoureux d’elle. Malheureusement, elle se fait kidnapper par Gostrovichi, un hideux sorcier. Komik le vainc en lui piquant le menton avec une épingle magique, transformant le sorcier en animal domestique.

Commentaires

22,222 milles à l’heure ne se prend pas au sérieux, on le comprend très rapidement. Cela devient particulièrement évident dans le passage d’où provient le titre du roman : « La pression provoque un drôle d’effet sur [le capitaine Komik]. En premier il grimace, ensuite sa peau prend la couleur d’un vert jaunâtre mais malgré sa chevelure ébouriffée, celui-ci tient le coup. Ceci se produit parce que la fusée voyage à la vitesse de 22,222 milles à l’heure » (p. 19). La SF, ici, n’est que d’apparence, et la science n’est présentée que pour servir de prétexte à l’absurde, au loufoque. De plus, l’extrait cité permet de se faire une bonne idée du style naïf, imprécis et bancal qui caractérise le roman. Le ton approximatif de la narration s’observe aussi dans le vocabulaire utilisé, qui s’encombre de néologismes inutiles et inadéquats : par exemple, le vaisseau de K“2” est « intrastellaire », même s’il n’est jamais question de voyager à l’intérieur d’une étoile. S’il s’agit d’une blague, je dois avouer que son attrait m’échappe.
Manifestement, 22,222 milles à l’heure est un roman destiné aux jeunes, et cherche surtout à faire rire, sans toujours y parvenir et sans se soucier de la cohérence de sa structure ou de l’originalité des concepts qu’il met de l’avant. Ainsi, le récit, en général, est aussi confus qu’improvisé. Il n’y a pas de progression dramatique ou d’évolution des personnages. Les protagonistes se contentent de se promener d’une planète à l’autre, d’y faire des rencontres improbables, puis de continuer leur chemin. Les éléments SF qui parsèment le récit n’ont pas de consistance et n’amènent rien à l’histoire. La relation entre K“2” et Komik est superficielle et sans intérêt, un peu à l’image du reste du roman. [GV]

  • Source : Les Années d'éclosion (1970-1978), Alire, p. 209.

Références