À propos de cette édition

Éditeur
Sans âge
Genre
Science-fiction
Longueur
Novelette
Format
Livre
Pagination
69
Lieu
Saint-Romuald
Année de parution
1998

Résumé/Sommaire

Alain est sans nouvelles de son ami Verda depuis un an. Il s’inquiète de ce silence inexplicable au moment où son oncle Hubert annonce sa visite. Alain aime bien le frère de sa mère, un des plus grands spécialistes de l’aéronautique. Le garçon lui raconte l’aventure qu’il a vécue avec Verda et il le conduit à la soucoupe volante qui lui a servi pour revenir de Mars. L’oncle Hubert répare l’engin spatial qui avait subi quelques avaries et Alain obtient de sa mère la permission de retourner sur Mars.

Depuis quelque temps, la planète de Verda doit se défendre contre des envahisseurs. Toute l’énergie mentale des Martiens est mise à contribution pour déjouer les tentatives d’invasion d’un peuple belliqueux. C’est pourquoi Verda n’a pas communiqué par télépathie avec son ami terrien. L’arrivée d’Alain dans sa soucoupe volante pétaradante met en déroute la flotte ennemie qui fonçait sur Mars. Le garçon est accueilli en héros par son ami Verda et sa famille et par l’ensemble de la population martienne. Pendant son séjour chez ses hôtes, il visite l’usine de soucoupes volantes, puis il rentre sagement chez lui à bord d’un appareil tout neuf.

Commentaires

Ce court récit est la suite du conte Verda le petit Martien. Quel mauvais augure de lire dès le prologue la phrase suivante : « En 1990, j’ai écrivit le premier conte » ! Les fautes d’orthographe et de syntaxe et les omissions de mots sont nombreuses dans Alain et Verda. Et dire que l’auteure est une « maîtresse d’école » maintenant à la retraite. Misère ! Si son écriture platement scolaire et son manque de maîtrise de la langue française ne laissent pas soupçonner son ancienne profession, sa propension à faire l’apprentissage de son jeune lecteur trahit son passé d’enseignante. Voyez comment Alain, son jeune héros, procède maintenant pour améliorer son français écrit : « Quand je dois écrire sous dictée, je m’attarde à chaque mot. Je le photographie dans ma tête… si je doute, je l’écris de différentes façons sur une feuille à côté ou bien je consulte le dictionnaire. Je pose les questions : Qui fait quoi ? J’accorde l’adjectif avec le nom et le verbe avec le sujet… Maintenant, je m’amuse en apprenant et j’obtiens de hautes notes ! » Je suppose que l’appareil photo de Mme LaCasse Gosselin était défectueux au moment de la rédaction de son petit livre !

Outre le didactisme récurrent qui afflige le récit, il faut déplorer les problèmes de vraisemblance qui témoignent de l’incapacité de l’auteure à mener un récit. Comme on est ici dans un univers de conte, la vraisemblance de l’intrigue n’a pas à être questionnée. Je peux très bien accepter le fait que l’oncle Hubert soit capable de réparer un appareil de haute technologie conçu par une intelligence autre qu’humaine. Après tout, il est un savant de réputation internationale… Je peux très bien accepter qu’un jeune garçon obtienne la permission de sa mère de s’envoler seul vers la planète Mars à bord d’une soucoupe volante endommagée… Je peux très bien accepter aussi, naïf lecteur, qu’Alain mette en déroute une flotte ennemie entière par sa seule apparition inopinée aux commandes d’un engin bruyant non identifié. Cette liberté de l’imagination qui ne souffre aucune limitation conduit cependant l’auteure à négliger les plus élémentaires lois de la logique interne du récit. Ainsi, quand l’oncle Hubert demande à Alain : « Passe-moi le ruban à mesurer, dans le coffret à gants de la voiture… veux-tu ? », l’auteure oublie que les deux complices sont descendus de voiture et ont pris un petit sentier à travers bois pour ensuite déboucher dans une clairière au bout de laquelle se trouve la soucoupe. Comment peut-elle laisser croire par sa question que l’auto se trouve tout juste à côté, à portée de main pour ainsi dire ?

Je veux bien reconnaître toutefois que Mme LaCasse Gosselin a fait un effort louable d’originalité en créant trois néologismes qui, j’en suis convaincu, vont passer dans l’usage courant. Il s’agit de marsépathie (art de communiquer par la pensée chez les Martiens), de blubluterblubluter (parler en martien) et de extraterrologie (science des Extraterrestres). Sans oublier le prénom de l’ami martien d’Alain car, comme on le sait, les Martiens ont le teint verdâtre.

Inutile de poursuivre cet éreintage en règle. J’en ai lu, au fil des ans, des mauvais récits pour jeunes mais Alain et Verda les surpasse tous. Quelle nullité ! [CJ]

  • Source : L'ASFFQ 2000, Alire, p. 295-296.