À propos de cette édition

Éditeur
Ashem Fictions
Genre
Fantastique
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Le Trio infernal
Pagination
32-46
Lieu
Saint-Hyacinthe
Année de parution
1996
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Un jeudi soir, en rentrant du cinéma, Louis Racine se fait tirer dessus. Il s’endort à l’hôpital, mais se réveille chez lui. Il a plusieurs impressions de déjà-vu, avant de se rendre compte, au travail, que c’est jeudi. Il rentre à la maison, découvre que le film vu la veille est en primeur le soir même. Inquiet et un peu troublé, il prend des somnifères pour bien dormir. Le lendemain, toujours cette sensation de déjà-vu. Nous sommes mercredi.

Commentaires

Les histoires de recommencement perpétuel sont monnaie courante en fiction. Toutefois, Hugues Morin pousse ce concept un peu plus loin ; non seulement Louis Racine revit la même journée, mais il recule dans le temps. Cela le trouble tellement qu’à la fin du texte, il s’enfuit en hurlant en apprenant le jour de la semaine.

En fait, depuis que le personnage a croisé son agresseur, quelque chose ne va plus. Non seulement il recule dans le temps, mais il se met à penser et à parler avec un vocabulaire qui n’est pas le sien, un peu comme s’il avait un alter ego sorti tout droit du monde du cinéma : « Inspecteur. Un autre mot issu des films. Décidément, Louis voyait trop de films. »

D’ailleurs, le seul fait qu’il se soit fait tirer dessus reste étrange en soi : « Le mobile. Louis n’y avait pas encore songé. Mais en effet, pourquoi ? Pourquoi un inconnu avait-il tiré sur lui en pleine rue sans rien lui prendre ? » Sans compter que Louis n’a jamais vu le visage de son agresseur, un peu à l’image du film Seven, film que Louis venait de voir au cinéma. Toutes les hypothèses sont alors permises, jusqu’à celle où ce serait Louis lui-même, ou plutôt son alter ego hollywoodien, qui serait le tireur. La fin reste ouverte, ne donne pas de réponse.

Bref, c’est un texte joliment écrit, alliant habilement l’humour et le thriller, tout en étant bien dosé. [LA]

  • Source : L'ASFFQ 1996, Alire, p. 150.