À propos de cette édition

Éditeur
Solaris
Genre
Fantastique
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Solaris 95
Pagination
10-12
Lieu
Hull
Année de parution
1991
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Emmanuel rencontre tour à tour dans un café une fillette blonde de six ou sept ans, une jeune fille d’environ seize ans et une blonde de vingt-cinq vingt-six ans, Élettra, qui ressemble étrangement aux deux filles. Lorsqu’il retourne au café, il lie connaissance avec une femme dans la quarantaine qui ressemble comme une sœur à Élettra. Les deux font l’amour à l’étage. Après sa journée de travail, Emmanuel retourne au café dans l’espoir de revoir Élettra. Il remarque une vieille dame qui verse des larmes en le regardant.

Commentaires

Dans « Amours d’un jour », l’auteur réussit avec bonheur à créer une atmosphère chaude et sensuelle. Quelques notations suffisent à fixer le décor, lumineux, propice à l’éclosion de sentiments amoureux. Le récit se lit avec plaisir et laisse dans l’imagination l’éblouissement d’une belle journée d’été.

Cependant, la fin est très prévisible. Le lecteur le moindrement prévenu soupçonne l’issue dès la seconde rencontre. À la troisième, tout devient clair. Aussi l’acharnement du héros à retrouver son Élettra inchangée étonne-t-il. La chose surprend d’autant que le récit est fait au passé, ce qui signifie que le narrateur a disposé du recul nécessaire pour faire le point sur les événements qu’il relate. Or, l’explication est sans cesse différée ; même à la fin, elle n’est pas exprimée en toutes lettres. S’il est bon, pour les besoins du suspense, de mettre en scène un personnage lent à comprendre, il ne faut pas toutefois abuser du procédé. [LM]

  • Source : L'ASFFQ 1991, Le Passeur, p. 134-135.