À propos de cette édition

Éditeur
imagine…
Genre
Science-fiction
Longueur
Nouvelle
Paru dans
imagine… 23
Pagination
27-30
Lieu
Montréal
Année de parution
1984
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Yoan et Lauralou ne vivent que pour la nouvelle idole de la chanson aérienne et subliminale, Angel. Ils cherchent à entrer en contact avec cet être céleste et mystérieux afin d’atteindre la plénitude totale.

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Commentaires

April avait lu cette nouvelle lors du congrès Boréal 1983, à Montréal, et j’avais apprécié cette fable romantique sur l’univers de la musique et le star system qu’il entretient. Le personnage d’Angel, en faisant penser à la fois à Boy George, Diane Dufresne et Michael Jackson, atteint une résonnance tout à fait actuelle.

Malheureusement, ce texte ne réussit pas à passer le test d’une lecture le moindrement attentive. L’auteur n’a pas su tirer profit des multiples possibilités offertes par un sujet aussi riche. Il ne fait qu’effleurer la question de l’androgynie, par exemple, et la satire du monde musical paraît bien superficielle.

La principale faiblesse de cette nouvelle demeure toutefois la fin : April ne sait pas comment conclure son récit. Alors, il le fait de la façon la plus conventionnelle qui soit. L’écrivain satirique féroce que peut être Jean-Pierre April enfonce cette fois-ci des portes ouvertes. Avec « Angel », l’auteur me semble régresser puisque ce texte nous ramène à l’époque de « King Kong III ». Quelle belle nouvelle cela aurait pu donner ! Il en est sorti un chansonnette sans éclat. [CJ]


« Angel » est un conte acide, une fable désabusée sur la société nord-américaine et ses mirages les plus tenaces. S’appropriant les engouements d’une certaine jeunesse actuelle, il en stéréotype les effets dans un futur proche : violence du Rock, fascination du Sexe, naïveté de l’Amour, pour pouvoir mieux nous montrer les désillusions qui accompagnent toujours les modes de vie extrémistes.

« Angel » aurait mérité d’être plus travaillé : l’écriture est rugueuse, l’intrigue primaire. Mais ce manque de fini et cette simplicité ne nuisent aucunement à la lecture. La fin qui apparaît bâclée à première vue renforçit même, si cela est, la sensation de malaise que l’auteur a voulu susciter chez son lecteur. [JPw]

  • Source : L'ASFFQ 1984, Le Passeur, p. 14-15.