À propos de cette édition

Éditeur
Les imaginoïdes
Genre
Science-fiction
Sous-genre
Voyage dans le temps
Longueur
Novelette
Paru dans
Espaces imaginaires 2
Pagination
185-211
Lieu
Trois-Rivières
Année de parution
1984
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Francoeur est un jeune candidat au doctorat en temporologie. Il présente sa thèse au Comité Examinateur devant la foule rassemblée dans l’agora de l’Université. Sa démonstration laisse entrevoir une solution possible au plus grand problème de l’humanité : la surpopulation. Des centaines de milliers d’humains occupent l’espace disponible et la promiscuité n’arrange pas les choses. La machine à plonger dans le temps de Francoeur ouvre des perspectives quasi infinies à l’avidité des hommes.

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Commentaires

Ce récit s’inscrit dans un courant anti-utopique où le mythe du voyage dans le temps/solution à nos misères en prend pour son rhume. Francoeur ouvre une boîte de Pandore lorsqu’il offre à l’humanité la possibilité de puiser ce qu’elle désire dans le passé. L’humour dévastateur qui parcourt à toute allure la nouvelle démasque l’étendue du désastre dans lequel sombre la civilisation.

Il est impossible en quelques lignes de traduire tout le plaisir tiré à la lecture de ce texte. Provencher renouvelle entièrement le thème wellsien alors qu’il manie les paradoxes temporels les plus savoureux avec une sûreté digne des plus grands auteurs de SF.

« Aplatir le temps » est une œuvre somptueuse, riche, soutenue par une langue superbe, éblouissante même, d’où jaillissent des néologismes surprenants : révoltemps, atempsceur, polymeurtre, tempsychose, extractemps et autre populice et populicier. Tout y passe, mais rien n’est obscur, gratuit.

L’imaginaire vif et débridé de Marc Provencher foisonne d’idées originales sans commune mesure avec la production habituelle. Son rendu impeccable et implacable d’une société en pleine auto-destruction révèle un auteur achevé. Par ce petit chef-d’œuvre – n’ayons pas peur des mots – Marc Provencher devient une valeur sûre de la science-fiction québécoise. [GG]

  • Source : L'ASFFQ 1984, Le Passeur, p. 78-79.