À propos de cette édition

Éditeur
Le Sabord
Genre
Science-fiction
Longueur
Courte nouvelle
Paru dans
Le Sabord 42
Pagination
n. p.
Lieu
Trois-Rivières
Année de parution
1996
Support
Fac-similé

Résumé/Sommaire

« L’Appareil conceptuel » nous est présenté dans une critique d’art de 2025. Il s’agit d’un appareil créé par Itof Lesiècle, qui intellectualise l’art depuis une vingtaine d’années. L’air en est le matériau de base et cette caractéristique permet de comprendre que sa création n’est que du vent, soit une « non-œuvre » vertigineuse. Chef-d’œuvre philosophique et noologique selon la critique, l’appareil conceptuel surclasse l’Art-à-pied, mouvement qui prônait le voyage à bord des tableaux d’une manière émotive.

Commentaires

Le numéro d’hiver 1996 du Sabord est consacré aux créations en région, « qu’elles soient matérielles, conjoncturelles, territoriales ou conceptuelles » (p. 3). L’opuscule en huit parties de Monique Juteau, « La création en huit fragments baroques », inséré dans cette livraison de la revue, emploie cette thématique selon le point de vue des critiques d’art. Le quatrième fragment rejoint les visées conceptuelles du sommaire en annonçant ses couleurs dès le titre.

L’écrivaine développe brièvement deux idées intéressantes, soit celle de voyager à pied dans les toiles et celle de l’appareil conceptuel, non-œuvre qui se met en branle à partir de l’air ambiant. Le tout est présenté « à la volée », si je peux dire, l’auteure notant d’ailleurs dans son texte qu’elle s’« éloigne de sa fonction de critique d’art » (p. [11]).

Quelques passages font sourire, comme cette mention de l’an 2010, qui voit la naissance des voyages à pied dans les œuvres d’art, ou, plus gênant, le choix du nom Itof Lesiècle pour désigner l’inventeur de l’appareil conceptuel. Il en est de même pour le nom des contestataires, Les Bouches-bées. Certes, Monique Juteau adopte ici un ton qui flirte avec l’humour, le plus souvent bien dosé, mais ses ficelles sont parfois grosses.

Néanmoins, « L’Appareil conceptuel » trouve sa place dans cet opuscule aux tonalités variées, qui illustre de façon concluante l’éventail des univers que fréquente l’écrivaine. [AG]

  • Source : L'ASFFQ 1996, Alire, p. 105-106.