À propos de cette édition

Éditeur
Lurelu
Genre
Fantastique
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Lurelu, vol. 11, n˚ 2
Pagination
22-23
Lieu
Montréal
Année de parution
1988

Résumé/Sommaire

Elle a huit ans et, seule le soir, dans la maison, elle conjure la peur de la Chose en observant les toiles d’araignées. Lors d’une fin de semaine de solitude, elle découvre une petite araignée dans un vieux matériel d’im­primerie que lui a donné sa maîtresse. La petite fille trace inlassablement des mots à l’encre rouge avec les petites lettres pendant que l’insecte laisse des traînées sanguinolentes sur les murs. En partant pour l’école le lundi matin, l’enfant découvre dans l’entrée deux corps d’adulte immobilisés dans une immense toile d’araignée.

Commentaires

Cette jolie nouvelle, qui a remporté le troisième prix du concours de la revue Lurelu 1987, déborde de délicatesse. La richesse du récit repose sur la prise en charge de la narration par la petite fille. En effet, grâce à un ton familier et dynamique, on entre de plain-pied dans l’univers intimiste de l’enfant. Ses fantasmes peu à peu prennent vie et envahissent l’espace. La Chose qui traverse les murs et poursuit la petite fille n’existe-t-elle que dans une imagination traquée par la peur ?

La narratrice parvient, au fil du récit, à tisser par sa candeur une ambiance à la fois trouble et charmante. Ainsi, quand surgit l’événement fantastique, le lecteur ne ressent ni peur ni frisson, juste un soupir de soulagement. Les deux adultes pris dans la toile d’araignée géante semblent être les simples victimes d’un jeu inventé par une enfant en mal de tendresse. Et pourtant… [DP]

  • Source : L'ASFFQ 1988, Le Passeur, p. 83.