À propos de cette édition

Éditeur
Paulines
Titre et numéro de la collection
Jeunesse-pop - 49
Genre
Science-fiction
Longueur
Novella
Format
Livre
Pagination
102
Lieu
Montréal
Année de parution
1984
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Sara habite sur la planète Là-où, où tout ce qui bouge laisse des traînées de couleurs. Elle est photographe et, un jour d'orages, elle remarque un arbre qui a des tremblements roses. Elle aperçoit un cœur qui bat entre ses racines. Jamais elle n'a vu un arbre aussi étrange et elle vient le voir souvent. Dans ses feuilles, un drôle d'oiseau a fait son nid. Sara et Onik, son amie, apprendront qu'il s'agit d'un oiseau radiographe qui s'est enfui de la Tour des Sciences et qu'il appartient à Raquès, le grand savant.

Un jour, l'oiseau leur fait comprendre qu'il faut déterrer l'arbre et l'amener jusqu'au bord de la mer. C'est ce qu'elles feront en faisant sortir Girouette de son lit, le fleuve que contrôle Onik. Mais elles sont espionnées par Raquès et son assistant, Nuel, qui savent que l'arbre est en fait un habitant de la planète Durme, où tout change de forme continuellement. Les Durmiens avaient donné à l'oiseau radiographe quelques graines pouvant donner la vie à un Durnien afin de communiquer avec le peuple de Là-où. Les deux hommes essaient d'empêcher la fuite de l'arbre et il s'en suit une ribambelle d'aventures qui se termineront par le procès public de Raquès.

Commentaires

L’Arbre aux tremblements roses est ce genre de petit roman pour jeunes qui attendrit dès les premières lignes. L’imaginaire déployé ici, débordant de chaque page, dégage cette bonne odeur de naïveté enfantine, de fraîcheur printanière qui plaît à la majorité des enfants.

Car il s’agit plus d’un livre pour les 8-12 ans que pour les adolescents, même si ces derniers liront avec plaisir cette centaine de pages, tout comme les adultes n’ayant pas enterré définitivement leurs attaches à l’enfance et à ses rêves.

Chose à noter cependant, ce livre plaira davantage aux fillettes puisque nous avons ici des héroïnes contrant d’inconséquents savants mâles et que l’auteure, Danièle Simpson, a su faire passer une belle dose de féminité dans les propos et actions de ses personnages féminins. Ce qui est tout à son honneur puisque trop souvent, les femmes ont tendance à reprendre sempiternellement le vieux moule de l’action virile cher aux créateurs presque essentiellement mâles des époques précédentes.

Ce qui précède n’exclut pas le lecteur masculin, tout au contraire. Nous avons ici la preuve qu’un livre peut contenir une excellente intrigue, palpitante au possible, tout en n’utilisant pas la violence physique à outrance, les explosions guerrières et autres clichés dont nous accable encore trop souvent une majorité.

Parlons maintenant de la forme. Danièle Simpson possède une écriture toute simple, pleine de beaux raccourcis et de belles expressions qui raviront les jeunes. On sent l’implication de l’auteure dans toutes les lignes de son récit. L’Arbre aux tremblements roses n’est pas une œuvre alimentaire, mais une création chérie, mûrie. Et totalement adaptée à son lecteur/enfant. Même les explications ou descriptions un peu savantes nécessaires à certains moments pour le besoin de l’histoire nous sont données dans un style direct, simple, très accessible et nullement ennuyant.

Un bien beau livre, en définitive, parfaitement écrit pour la clientèle à qui il s’adresse en tout premier lieu : les enfants avides de belles choses passionnantes. [JPw]

  • Source : L'ASFFQ 1984, Le Passeur, p. 96-97.

Références

  • Lamoureux, Michèle, Lurelu, vol. 7, n˚ 3, p. 11.
  • Le Brun, Claire, imagine… 21, p. 125-126.
  • Lortie, Alain, Solaris 55, p. 24.
  • Pirro, Michel, Nos livres, mai 1985, p. 22.