À propos de cette édition

Éditeur
Québec/Amérique
Titre et numéro de la collection
Clip - 7
Genre
Fantastique
Longueur
Nouvelle
Paru dans
L'Herbe qui murmure
Pagination
61-69
Lieu
Montréal
Année de parution
1992
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Wisakedjak est un joueur de tours, mi-homme, mi-esprit, qui ne craint que l’ours Musqua. Un jour qu’il chasse le bison, la crainte d’être surpris par Musqua le pousse à patrouiller les environs, délaissant son gibier. En son absence, un arbre invite les oiseaux à festoyer aux dépens du chasseur. En découvrant ce vilain tour, Wisakedjak frappe le tronc de l’arbre de son arc, laissant des cicatrices qui marqueront à jamais les descendants de l’arbre puni.

Commentaires

Cette « légende indienne » pourrait être qualifiée de « conte explicatif » puisque l’auteure, par un récit se situant dans un passé lointain, tente de donner à un phénomène naturel une origine surnaturelle, soit la vengeance de Wisakedjak. Cela me semble un conte tel qu’on les concevait autrefois, c’est-à-dire que, si le récit emprunte une forme qui l’associe à la littérature enfantine, le contenu n’a rien d’exemplaire et ne propose aucun « modèle » aux jeunes lecteurs.

Le héros use d’une fort vilaine ruse pour se glisser parmi le troupeau de bisons mais il n’en reçoit aucune punition, puisqu’il demeure l’un des maîtres de la nature. Quant à l’arbre qui a osé priver Wisakedjak de son repas, c’est le grand perdant de l’histoire. On peut même trouver plutôt expéditive la justice de Wisakedjak – mais l’arbre n’a-t-il pas commis l’erreur suprême, celle de se mêler des affaires humaines ? Car si la ruse de Wisakedjak est rendue possible par son statut particulier (il est à moitié esprit et parle le langage des animaux), sa faim quant à elle – et sa colère – est indéniablement humaine.

Le personnage n’est pas dénué d’intérêt, et c’est presque dommage que ce conte se termine en invitation à l’observation de la nature, même si ce « CQFD » final ne parvient pas à gâcher une lecture bien agréable. [FP]

  • Source : L'ASFFQ 1992, Alire, p. 82.