À propos de cette édition

Éditeur
imagine…
Genre
Science-fiction
Longueur
Nouvelle
Paru dans
imagine… 35
Pagination
35-43
Lieu
Montréal
Année de parution
1986
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Le peuple de Godefroy Tamuko est en guerre contre les K’args, habitants de la planète K’argmorea. À la tête d’une escadrille, Tamuko tente un débarquement sur le terrain ennemi. Les pertes sont lourdes et deux membres d’équipage sont faits prisonniers. Pourtant, les K’args ne font jamais de prisonniers. Mais voilà, ils avaient capturé deux femmes. Mal leur en prit…

Commentaires

« L’Arme absolue » est un texte de SF aux intentions burlesques. L’impression générale qui s’en dégage, c’est la futilité de l’agitation humaine. L’auteur tourne en dérision l’importance exagérée et le caractère sacré que l’on prête à la guerre. Le ton y contribue, de même que la chute de la nouvelle.

L’arme absolue dont dispose le peuple de Tamuko, c’est la présence des femmes. Leur corps dégage une substance à laquelle les K’args ne peuvent résister et qui les tue. On peut imaginer de quoi il s’agit. Quoi qu’il en soit, l’auteur montre ainsi la place que tiennent les femmes dans l’économie de l’art de la guerre.

Toutefois, entre l’intention burlesque et le résultat, il y a une marge qui n’a pas été comblée. L’écriture se situe à mi-chemin entre le comique rabelaisien et la prose de Chrétien de Troyes. Certains passages sont vraiment pénibles (la description du paysage de K’argmorea, la discussion sur la différence entre une frégate et un vaisseau) et la patience du lecteur n’est pas récompensée à la fin.

La nouvelle de Pierre Corbeil me fait penser à certaines expériences de l’OULIPO (Ouvroir de Littérature Potentielle). L’auteur utilise beaucoup de termes précis qui évoquent le Moyen Âge ou l’art de la guerre. Oui, Pierre Corbeil a l’air d’afficher ses diplômes de professeur d’Histoire. Est-ce bien le même qui avait publié en 1975 ce roman envoûtant, La Mort d’Auline Aquin ? Sans doute, mais c’est à peine croyable. [CJ]

  • Source : L'ASFFQ 1986, Le Passeur, p. 54-55.