À propos de cette édition

Éditeur
Québec/Amérique
Titre et numéro de la série
Jacques Saint-Martin
Titre et numéro de la collection
Gulliver - 44
Genre
Fantastique
Longueur
Novella
Format
Livre
Pagination
138
Lieu
Montréal
Année de parution
1993
ISBN
9782890376328
Support
Papier
Illustration

Résumé/Sommaire

Jacques Saint-Martin, journaliste dans le domaine des arts et spectacles, reçoit une mystérieuse invitation à une soirée au cirque. Ce soir-là, il assiste à tout un numéro de la part d’un clown, Grigori, à un numéro tout à fait époustouflant, sans compter qu’il fera quelques instants plus tard la connaissance de Rosi dont il tombera follement amoureux. Naturellement, le journaliste voudra en savoir plus sur la troupe du Cirque des Équinoxes, mais l’accès au site où sont situées les roulottes lui est formellement et mystérieusement interdit. Malgré cela, il s’introduit dans les lieux et se fait faire une révélation étrange au cours de laquelle il apprendra l’histoire de Grigori et de Rosi.

Commentaires

Arrête de faire le clown est plus que le titre du roman jeunesse d’Yvon Brochu, il est un souhait formulé à l’endroit de Grigori afin qu’il sorte de son état de clown ; le personnage de cirque s’est effectivement métamorphosé en clown. Un peu comme un autiste « excentrique », Grigori vit replié sur son monde à lui, probablement heureux à sa manière, comme l’affirment les personnages du roman.

Cette intrigue, qui ne se dévoile que peu à peu, est hélas entachée d’un style gros avec force humour et farces qui tombent à plat. On se demande pourquoi l’auteur cherche à tout prix à faire rire, lui qui tient un sujet en or pour émerveiller le lecteur. A-t-il peur de ne pas être à la hauteur de la poésie de son sujet ? Pourtant, le roman renferme quelques belles trouvailles, comme cette apposition à la bouse de vache, « cette mine champêtre dont l’explosion résonne au plus profond de mes entrailles » (p. 52-53) ou encore cette belle phrase où il est dit que « le clown a retrouvé son lit-trempoline et rêve peut-être à la réalité » (p. 97).

Sinon, l’auteur commence, volontairement je le crois, sur un rythme fou, afin de rendre l’esprit endiablé du milieu journalistique dans lequel œuvre le narrateur et personnage principal, Jacques Saint-Martin. Oui, le style est très emphatique : le recours au présent de l’indicatif qui donne un caractère spontané à l’action, l’usage abusif des points d’exclamation et des onomatopées, de même que l’inclination de l’auteur pour le caractère gras dans la typographie. Donc, Arrête de faire le clown se présente comme un roman où l’univers fantaisiste, magique se mêle à une histoire d’amour et surtout – et c’est malheureux – à un style excessif tout à fait aux antipodes de la sobriété. [SR]

  • Source : L'ASFFQ 1993, Alire, p. 37-38.

Références

  • ––––––––––––, Littérature québécoise pour la jeunesse 1993, p. 25.
  • Frenette, Jean, Québec français 91, p. 106.
  • Sarfati, Sonia, La Presse, 11-07-1993, p. B 5.
  • Trudel-Villemure, Denise, Lurelu, vol. 16, n˚ 2, p. 13-14.