À propos de cette édition

Éditeur
imagine…
Genre
Science-fiction
Longueur
Nouvelle
Paru dans
imagine… 60
Pagination
55-68
Lieu
Sainte-Foy
Année de parution
1992
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Au procès de Renée Laplante, accusée de crime contre l’humanité, le procureur rappelle l’histoire de la Révolution sportive, dont le « maïeute », l’accoucheur, est le vénéré Lionel MacPherson. Cette révolution, d’abord réponse à la crise des sports professionnels due aux salaires faramineux et aux caprices de certains joueurs, a surtout résulté d’une prise en main des problèmes mondiaux par le riche cartel des sports, propriétaires, joueurs et industries afférentes, pour aboutir à la société parfaite : la société sportive, d’où arts et sciences, devenus superflus, sont bannis. L’accusée s’entêtant à ne pas comprendre l’énormité de son crime (avoir essayé d’enseigner poésie, musique, peinture, histoire), elle sera condamnée à regarder à perpétuité des jeux à la télévision.

Commentaires

Une nouvelle circonstancielle de Guy Bouchard en sa persona d’amateur invétéré de hockey : le point de départ en est en effet l’incident créé par le refus d’Eric Lindros de se joindre aux Nordiques de Québec qui l’avaient repêché en 1991 (le texte l’indique par le nom du hockeyeur déclenchant tout, Kelly « Rick » Ross).

Mais à partir de là, et dans une de ses dérives spéculatives sarcastiques où il excelle mieux qu’ailleurs, Bouchard règle le problème du sport professionnel, puis fait advenir rien moins que l’Utopie mondiale – une dystopie, comme il se doit, car tout amateur de sport qu’il soit, Bouchard n’a aucune illusion sur l’embrigadement et l’inconscience requis pour être un bon fan sportif.

Un bel exemple de SF satirique, un exercice impeccable de logique absurde, qui met peut-être trop de temps à démarrer, et verse alors dans la polémique plus que la satire – mais il faut bien expliquer au lecteur le point de départ… [ÉV]

  • Source : L'ASFFQ 1992, Alire, p. 35.