À propos de cette édition

Éditeur
Les Quinze
Genre
Science-fiction
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Dix nouvelles de science-fiction québécoise
Pagination
45-64
Lieu
Montréal
Année de parution
1985
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Victor crée son univers personnel en s'injectant une drogue, l'altérite. Il passe d'un plan à l'autre de sa propre réalité, s'alimentant au passage de l'altérite qu'il y trouve. Mais il est sans cesse poursuivi par un personnnage à chapeau mou auquel il cherche à échapper. Mais en vain : l'homme réapparaît toujours au sein même de ses fantasmes les plus baroques.

Commentaires

Barbe et Provencher nous convient à une course éperdue, une fuite en avant colorée d'envolées délirantes et originales. Utilisant avec intelligence un thème très dickien, les auteurs ont su pousser son exploitation jusqu'à l'ultime éventualité. Victor est à la recherche de soi-même et vit une plongée, en apparence sans fin, au cœur de l'aliénation. Confondant rêve et réalité, il tente désespérément de fuir le cauchemar qui l'emprisonne en allant jusqu'à l'auto-destruction.

Curieusement, la nouvelle manque de mordant. Les auteurs ont choisi la voie de la satire comme en témoigne le titre ironique qui chapeaute le récit. En effet, au cœur même des hallucinations et des constructions mentales de plus en plus hâtives de Victor, ils ont glissé quelques lignes riches d'humour, certes, mais qui amènent le lecteur à prendre ses distances face au texte.

Comme la lecture de cette nouvelle n'est pas de tout repos et que, par moment, l'écriture témoigne d'un certain manque de maîtrise, cela pourrait rebuter quelques lecteurs. Cependant « Bienvenue dans le monde merveilleux de l'altérité » recèle de nombreuses trouvailles qui éveillent le simple plaisir de découvrir une bonne histoire. À lire et à relire soigneusement. [GG]

  • Source : L'ASFFQ 1985, Le Passeur, p. 19-20.