À propos de cette édition

Éditeur
L'A Venir
Genre
Science-fiction
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Temps Tôt 15
Pagination
7-14
Lieu
Bromptonville
Année de parution
1991
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Léo Dumont occupe un emploi d’embaumeur sur une plate-forme qui survole les cultures vers lesquelles des cadavres sont largués afin de servir d’engrais. Léo jette sa casquette par la trappe de décharge et est convoqué par ses patrons pour expliquer son geste. Lorsqu’il retourne auprès de ses compagnons de travail, l’un d’eux pique une crise de folie avant d’être descendu par les gardiens. Léo, qui évoque avec nostalgie l’époque où il vivait heureux avec son épouse, décide de sortir par le grand sas, c’est-à-dire de se jeter dans le vide.

Commentaires

On pourrait se contenter de résumer ce texte, et tout serait dit, tant son contenu est mince. Il y a bien le contexte SF d’un monde de plus en plus dur, où les morts sont si nombreux que les « embaumeurs » ne suffisent plus à la tâche, mais le fait que « l’action » se déroule sur une plate-forme mobile, loin des lieux de la vie quotidienne, empêche le lecteur d’avoir un véritable aperçu de ce monde, hormis par le bref survol que la plate-forme nous permet d’effectuer.

Je pourrais aussi émettre un regret quant au potentiel de ce texte qui, contrairement à la plate-forme en question, ne décolle jamais : la promiscuité dans laquelle vivent ces hommes (en l’absence des femmes qui ne sont jamais mentionnées, sinon en tant qu’épouses) aurait pu donner lieu à une belle histoire sur la communication, existante ou non, entre ces travailleurs. Les seuls moments intéressants de ce texte sont d’ailleurs l’évocation nostalgique du passé de Léo, lorsqu’il vivait près de sa femme Andrée, et l’instant où il quitte son travail pour le grand sas, dans l’indifférence générale.

Mais que reste-t-il de ce texte, à part ces deux morceaux ? On aurait pu souhaiter une meilleure révision. Les exemples abondent, je n’en citerai qu’un : « Et son sourire de femme malicieuse de vingt-sept ans en prenait un coup et son visage redescendait à huit ans. » Un visage ascenseur ! Mais ce reproche devient répétitif lorsqu’il est question d’un texte tiré de Temps Tôt. Alors, passons. [FP]

  • Source : L'ASFFQ 1991, Le Passeur, p. 174.