À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Iso, un directeur d’entreprise qui aime tuer, embarque pour une autre planète à bord d’un étrange vaisseau spatial en compagnie d’un non moins étrange équipage. Réussira-t-il à affronter les effets inattendus de l’hyper-espace ?
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Commentaires
Une réussite ! Si le résumé est si court, c’est parce qu’il est absolument impossible de raconter l’histoire de « La Cage », une nouvelle folle, au rythme trépidant. On ne peut s’empêcher de penser à Brussolo en face de tant d’idées insolites, de péripéties inattendues, de thèmes imbriqués les uns dans les autres, tout ça dans une atmosphère qui vous prend à la gorge.
Il y a d’abord Iso, avec ses mains de plastique transparent (clin d’œil à Dr Adder ?), portrait vigoureux d’un psychopathe très riche qui aime dépecer des androïdes mais qui, par erreur, dépèce un véritable humain. Mais ce n’est pas la raison de son voyage : c’est que sur une certaine planète l’attend un autre corps, fait entièrement de cette matière plastique, avec lequel il sera un tueur encore plus efficace.
Il y a ensuite le vaisseau et l’hyper-espace, tous deux très originaux, avec cette idée que, par opposition au vide de l’espace, l’hyper-espace est “plein” et que l’équipage du vaisseau doit lutter contre la tendance naturelle de l’hyper-espace à “emplir” le vaisseau par la moindre brèche, non seulement les brèches physiques du vaisseau mais également les brèches psychologiques de ses passagers. D’où la thématique du labyrinthe, mais celui-ci n’est pas destiné, dans la nouvelle de Lamontagne, à empêcher les gens de sortir mais à empêcher les “copies” créées par l’hyper-espace d’entrer dans le vaisseau. Pour se débarrasser de ces “copies”, on se doute que les moyens seront à la hauteur des événements : il faut, soit déblatérer des lieux communs, soit tuer les copies et les manger. Je le demande sans ironie : où va-t-il chercher tout ça ?
Une des meilleures nouvelles de l’année : excitante, déconcertante, inattendue… Bravo à Samizdat pour la publication de ce petit joyau ! [JC]
- Source : L'ASFFQ 1988, Le Passeur, p. 89-90.