À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Un campeur installe une tente alors que la nuit est déjà tombée, ce qui lui cause quelques difficultés. Une fois celle-ci installée, il se glisse dans son sac de couchage, où, juste au moment de s’endormir, il a une singulière vision : celle d’une personne pendue au clair de lune, juste au-dessus de l’endroit où il est couché. Le matin venu, il découvre, à la faveur de la clarté et une fois sa tente remisée, une pierre portant une inscription à la mémoire d’un suicidé.
Commentaires
Cette très courte nouvelle (1/3 de page) exploite à merveille les contraintes éditoriales du fanzine, en construisant une intrigue bien ficelée dans le petit espace alloué. Le style de l’écriture y est d’un bon niveau et demeure agréable à lire, grâce à un rythme rapide et un ton onirique qui, ensemble, favorisent des implicites que le lecteur n’a aucun mal à remplir.
Le thème du suicide est également bien exploité ; car si la révélation finale ne laisse aucun doute quant à la source de l’hallucination/de la vision/du rêve semi-éveillé du protagoniste, l’expérience surnaturelle elle-même, toute en évocation, a juste ce qu’il faut pour éveiller la curiosité morbide du lecteur féru de fantastique. Seule ombre au tableau, somme toute mineure au regard de la qualité d’ensemble du texte : je note quelques répétitions à certains endroits ne se justifiant pas réellement d’un point de vue stylistique, ce qui me fait dire que la nouvelle aurait gagné à être révisée davantage, soit par l’équipe de rédaction du fanzine, soit par l’auteur lui-même. [MRG]
- Source : Les Années d'éclosion (1970-1978), Alire, p. 332.