À propos de cette édition

Éditeur
XYZ
Titre et numéro de la collection
L'Ère nouvelle
Genre
Hybride
Longueur
Recueil
Format
Livre
Pagination
138
Lieu
Montréal
Année de parution
1992
ISBN
9782892610697
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Commentaires

Après un précédent bouquin (De ma blessure atteint, et autres détresses) qui réservait une part bien maigre au fantastique et à la SF, André Carpentier revient en quelque sorte à ses premières amours avec ce recueil où les genres qui nous intéressent ici tiennent le haut du pavé. Ce Carnet sur la fin possible d’un monde réunit une dizaine de nouvelles publiées précédemment en revue ou dans des ouvrages collectifs, entre 1982 et 1991. On remarquera que dans plusieurs cas, l’auteur a apporté aux textes des modifications importantes qui témoignent de son perfectionnisme.

Cinq nouvelles fantastiques ou insolites en précèdent quatre autres qui relèvent de la science-fiction ; également variés, les registres passent de la fantaisie légère (« Copie qu’on forme ») à des préoccupations d’ordre métaphysique (« Les Lignées du Grand Chien »), en passant par la satire absurde de l’univers bureaucratique, à la manière d’un Franz Kafka (« Joseph K… inquiété par un atermoiement »).

En dépit de cette diversité, de nombreux recoupements thématiques assurent au recueil son unité. Par exemple, les nouvelles « Le Champ du Potier » et « La Leçon » traitent toutes deux, de manière bien différente, du rapport entre l’artiste, son œuvre et les cadres sociaux qui les ont vu naître ; l’une comme l’autre mettent en scène des artisans, au sens noble du terme, qui s’interrogent sur l’utilité réelle de leur travail. De la même manière, « Le “Aum” de la ville » et « Carnet sur la fin possible d’un monde » brossent le portrait plus vrai que nature de sociétés en perdition, de mondes à la veille de l’Apocalypse.

Enfin, il ne faudrait pas passer sous silence l’importance de la musique dans l’œuvre de Carpentier, d’abord en tant que motif récurrent (dans « La Leçon » et « Le “Aum” de la ville », notamment) mais également dans le sens de cette « petite musique » qui distingue l’écrivain véritable du faiseur d’histoires. Dans le cas de Carpentier, il s’agit de ce style à la fois raffiné et foisonnant, sobre et complexe, teinté ici d’ironie et là de nostalgie aigre-douce. [SP]

  • Source : L'ASFFQ 1992, Alire, p. 50-52.

Références

  • Emond, Maurice, Québec français 89, p. 19.
  • Gervais, Jean-Philippe, Solaris 106, p. 53-54.
  • Lizotte, François, XYZ 35, p. 87-89.
  • Morin, Lise, imagine… 68, p. 132.