À propos de cette édition

Éditeur
Horrifique
Genre
Fantastique
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Horrifique 4
Pagination
31-42
Lieu
Jonquière
Année de parution
1993
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Le narrateur est convié par son vieil ami Charles à visiter un casino surnaturel, qui n’apparaît sur Terre qu’à tous les sept ans. À ce casino, c’est sa vie que l’on joue. Le narrateur tente sa chance et gagne plusieurs années de longévité. Il part en omettant délibérément d’échanger un de ses jetons qu’il veut garder en souvenir.

Lorsqu’un des croupiers-squelettes se présente chez lui pour récupérer le jeton, le narrateur, ivre, l’éconduit sans appel. Au petit matin, il découvre qu’il a vieilli de cinquante ans en cinq heures. Il finira par devenir à son tour l’un des croupiers squelettiques du Casino.

Commentaires

La présentation de l’auteur nous apprend qu’il « tire son expérience […] de Donjons et Dragons entre autres ». On s’en rend compte par la liste des merveilles que Charles Alkir a pu montrer au narrateur, qui semble tirée d’une table « objets magiques divers/reliques » dans un manuel de jeu, et qui n’a rien à voir avec le reste du texte.

La déformation du jeu de rôles explique peut-être aussi la faiblesse de l’intrigue. La visite initiale du Casino est amenée gauchement, après deux pages de piétinement. L’ivresse du narrateur est bien commode pour le pousser à défier un des croupiers-squelettes, mais guère justifiée.

Curieusement, je trouve aussi la construction de monde décevante : le récit semble plutôt contemporain (il y a des autobus) mais on évoque – de façon assez ronflante – des objets prodigieux comme « l’Arme Noire dont une version aurait servi à donner la mort à Démanator le Grand Dévoreur ». C’est plutôt flou comme monde évoqué. Et ce « Casino d’Altaïr » qui est une fois dans l’univers voisin, une fois sur Aldébaran… hem !

Par contre, l’idée d’un casino où les jetons représentent des années de vie est attrayante, et la destinée finale du narrateur bien imaginée. Le style de Villeneuve est encore naïf et ses choix narratifs témoignent de son inexpérience, mais son texte reste sympathique. [YM]

  • Source : L'ASFFQ 1993, Alire, p. 195-196.