À propos de cette édition

Éditeur
imagine…
Genre
Science-fiction
Longueur
Nouvelle
Paru dans
imagine… 27
Pagination
45-53
Lieu
Montréal
Année de parution
1985
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Le jour de son quarantième anniversaire, Pierre Smisse rend visite à sa sœur Huguette et, par la force des choses, à son beauf Gérard Paquet. Gérard, courtier en immeubles, avait déjà invité pour une petite fête estivale les cadres de sa compagnie. Une fois tout ce beau monde parti se baigner dans un lac des environs, Pierre sombre dans une éclatante beuverie. Il s'éveillera affalé sur une chaise longue, avec un formidable mal de tête et des visions science-fictionnesques. En effet, il remarque pour la première fois que sa sœur possède une piscine creusée et de cette piscine, d'affreux êtres verdâtres surgissent. Pierre voit en eux une race d'extraterrestres, mais les créatures affirment venir de la Terre. Les verts en question se feront une piètre idée des Terriens à partir de ce soiffard et, décontenancés par sa bêtise, ils repartiront d'où ils sont venus.

Commentaires

Le titre, « Cauchemar en brun », fait évidemment allusion à Frédric Brown et la note auquelle il nous renvoie est une perle à elle seule. Écrit dans le cadre du Imagine… spécial Pastiches, ce texte a toutefois raté son objectif. Si on reconnaît des thèmes propres à Brown – irruption du bizarre dans la vie quotidienne, interrogation sur le réel – on ne retrouve nulle part son style d'écriture et d'humour. Même les référents sont on-ne-peut-plus québécois.

Non, cette nouvelle est du Gilles Pellerin à peine modifié. Comme il lui est arrivé ailleurs, Pellerin ironise ici sur certaines habitudes bien ancrées des Québécois, avec force détails généralement bien choisis – le bar du sous-sol, les marques de bière, la bedaine de l'homme d'affaires parvenu. C'est une bonne parodie, dont la chute est difficile à saisir, sans doute parce que l'auteur se veut volontairement déroutant. Dernière observation : Gilles Pellerin montre encore une fois que son écriture, quoique souvent trop érudite, est l'une des plus maîtrisée dans le monde de la SFFQ. [DC]

  • Source : L'ASFFQ 1985, Le Passeur, p. 88.