À propos de cette édition

Éditeur
Stop
Genre
Fantastique
Longueur
Courte nouvelle
Paru dans
Stop 149
Pagination
104-106
Lieu
Montréal
Année de parution
1997
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Il s’est réfugié dans une chambre d’hôtel et se dit qu’il n’a plus rien à craindre. Après tout, il est juste un touriste, il n’a rien fait de répréhensible, alors pourquoi s’énerve-t-il, pourquoi a-t-il peur ? Lorsqu’on frappe à la porte et qu’il découvre qui arrive, il comprend tout…

Commentaires

« Chambre 12 » est une très courte nouvelle. Le thème est classique, celui du double, mais Val l’aborde d’une façon hautement littéraire, c’est-à-dire qu’il le développe beaucoup plus dans la forme que dans le fond. De fait, le narrateur, très angoissé par sa situation, alterne les phrases à la première personne, où il se considère injustement poursuivi, et les phrases à la deuxième personne, où il comprend pourquoi on le traque. L’irruption inopinée de son double fera comprendre au premier – et au lecteur ! – que, de fait, il n’y a pas de différence entre les deux « personnes », « tu » étant « je », littéralement. D’ailleurs, la dernière phrase livre l’essence même de la situation fantastique : « Il comprend alors en regardant dans ces yeux qui sont les siens qu’en fait tu est je. »

Exercice de style ? Oui. Mais réussi. Et « Chambre 12 » devient ainsi un bel exemple minimaliste de fantastique littéraire, de ce basculement de la réalité issu avant tout d’une écriture – et donc d’un point de vue, d’une focalisation particulière – plutôt que d’une situation réelle. [JPw]

  • Source : L'ASFFQ 1997, Alire, p. 181-182.