À propos de cette édition

Résumé/Sommaire
La chambre, c’est le monde ; le monde, c’est la lecture ; la lecture, c’est le libraire, qui demande combien, quelle épaisseur, et tient le quiz ; le quiz, c’est pouvoir agrandir le lit, changer de partenaire, voir la chambre grandir…
Commentaires
Vous ne vous en doutez pas, mais résumer ce texte tient de l’exploit. D’une part parce qu’il est très court, mais surtout parce qu’il est dense, dense… L’écriture de Bergeron, qui ressemble à un puzzle, qui se veut un puzzle, n’aide en rien à la compréhension. En fait, une première lecture laisse surtout une impression de désarroi et le Québécois moyen serait alors porté à dire : « Que cé ça ? »
Heureusement, le texte est court ; une première relecture, puis une deuxième, ne nécessite pas un courage exemplaire. Au fil des lectures, les détails s’imbriquent, l’ensemble se dessine. Un univers fermé se dévoile, avec ses décors triturés, ses lois absurdes, sa finalité folle. On pense – pour l’idée, non l’écriture – à Borgès, ou encore à Lhostis, ou Dish, ou… J’aime les petites mécaniques surréalisantes de ces auteurs, où l’humain se retrouve à sa place, petite roue dentelée parmi tant d’autres.
Mais la brièveté du texte, cette volonté de ciseler selon des géométries littéraires inédites m’empêche ici de parler d’un bon texte. Tout au plus une curiosité, dans l’état actuel des choses, mais une belle curiosité. [JPw]
- Source : L'ASFFQ 1988, Le Passeur, p. 31.