À propos de cette édition

Éditeur
JCL
Genre
Science-fiction
Longueur
Nouvelle
Paru dans
L'Homme détesté de Dieu
Pagination
75-82
Lieu
Chicoutimi
Année de parution
1990
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Fin d’un après-midi d’octobre. Un ouvrier dans la trentaine fait la critique de la société de consommation, de loisirs et de travail minimum dans laquelle il vit en attendant sa fille. Alors qu’il l’aperçoit au bout de la rue, un chien de métal fonce sur elle et la réduit en bouillie malgré le père qui s’acharne sur le monstre invulnérable.

Le père ayant sombré dans une folie passagère, c’est sa femme qui signera le document qui, contre une forte somme, assure qu’ils n’iront pas en justice contre la compagnie qui a fabriqué ce prototype de chien de garde d’acier. Lorsque l’ouvrier retrouve sa lucidité, il s’aperçoit que sa femme n’éprouve pas de véritables sentiments.

Commentaires

Le texte est court. Huit pages aérées. Et pourtant je me suis ennuyé ! Bon, autant le dire tout de suite, certains dialogues sont d’une platitude remarquable. Et puis il y a ce ton râleur et réactionnaire qui s’en prend à tout ce que cette société futuriste a amené – on comprend évidemment que l’auteur critique la nôtre, bien entendu ! – de mauvais pour l’homme. Je ne m’en prendrai pas cependant aux opinions fascistes émises dans la nouvelle, chacun a droit à ses opinions. Cependant, je m’élève contre cette façon aberrante de tout peindre en noir ou en blanc, sans laisser place à la plus petite parcelle de gris. Sacrebleu, je le sais que notre société n’est pas parfaite, que les hommes et les femmes ne sont pas plus heureux parce qu’ils ont la chance de posséder des maisons, des automobiles, des téléviseurs, des tondeuses, des chiens et des perruches. Ce n’est pas une raison pour tout condamner et revenir en arrière. Car, en arrière, c’était encore moins jojo, que je sache !

Humm… Bon, excusez l’emportement. Mais fallait quand même le dire, non ? La littérature permet aux écrivains d’ici et d’ailleurs d’exprimer leur position et leurs valeurs à leurs concitoyens. Alors, de grâce, quelles que soient vos valeurs ou votre position – réactionnaire ou fasciste ou “frère mariste-léniniste” –, essayez d’adopter le point de vue de l’autre aussi lorsque vous créez plusieurs personnages. Les discussions où tous les protagonistes sont d’accord ne vont jamais loin, pires encore celles où une des positions est totalement escamotée. On se retrouve alors, comme ici, devant un texte sans équilibre aucun.

Et ça, je trouve que c’est triste. [JPw]

  • Source : L'ASFFQ 1990, Le Passeur, p. 87-88.