À propos de cette édition

Éditeur
imagine…
Genre
Fantastique
Longueur
Nouvelle
Paru dans
imagine… 79
Pagination
11-21
Lieu
Sainte-Foy
Année de parution
1998
Support
Papier

Résumé/Sommaire

La narratrice décide de se rendre à la Cité Sans Nom pour y découvrir si la Prédatrice censée hanter les lieux est légende ou réalité. Elle se fait accompagner de son ami, le solide et brutal Rick. Peu de temps après leur entrée dans la Cité Sans Nom, son compagnon est tué par la Prédatrice. Cette dernière épargne la narratrice et lui raconte comment et pourquoi elle est devenue la Prédatrice.

À son dire, des gens issus de son imagination apparaissent soudain dans sa vie, bien réels. Elle ignore pourquoi une telle chose se produit, et n’a jamais rencontré d’autres personnes comme elle qui auraient pu l’éclairer sur cette étrange capacité. La tragédie de l’affaire est qu’au moment où ses créatures apprennent qui elles sont, elles meurent pendant leur sommeil. Croyant pouvoir mettre un terme à cette horreur, elle s’est délibérément enfuie dans la Cité Sans Nom et entretient la légende de la Prédatrice pour éviter que ses créatures ne viennent l’y rejoindre. Sans succès. La Prédatrice explique finalement à la narratrice que sa seule chance de survivre est de la tuer. Ce que fait la narratrice. Mais elle craint toujours de s’endormir…

Commentaires

« La Cité Sans Nom » est la troisième nouvelle dans la série des Cités, cette « banlieue exotique » de l’esprit de Natasha Beaulieu (pour emprunter une expression à Ballard). Ici, un texte moins surprenant que les deux précédents. Fort différent aussi. Le schéma est classique : le protagoniste pénètre dans un lieu maudit, gardé par une créature dangereuse, il rencontre la créature et la vainc (ou périt). Ici, le schéma est suivi à la lettre. La finale, qui joue sur le fait que la narratrice doit éviter de s’endormir, n’est pas une variation très courante pour ce genre de récit de fantasy, mais elle a quand même pas mal de cheveux blancs, avouons-le.

Si on lit la nouvelle avec l’intention d’y retrouver l’esprit et la richesse des autres textes de la série, on sera sans doute déçu. Si on aime l’écriture de Beaulieu, on aura l’occasion de renouer connaissance avec sa prose déliée, ses images parfois saisissantes, son sens particulier de l’outrance. Mais ce récit, malgré ses qualités, ne restera pas parmi les créations les plus frappantes de l’auteure. [GS]

  • Source : L'ASFFQ 1998, Alire, p. 17-18.