À propos de cette édition

Éditeur
Médiaspaul
Titre et numéro de la série
Serendib
Titre et numéro de la collection
Jeunesse-pop - 121
Genre
Science-fiction
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Concerto pour six voix
Pagination
113-136
Lieu
Montréal
Année de parution
1997
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Samuel Makena doit rencontrer Ferrale à la station orbitale Beauport mais celle-ci est déjà repartie et il devine où elle se trouve grâce à un message codé qu’elle a laissé. Sans le sou, pressé par le temps, Samuel n’a d’autre recours que d’imaginer un stratagème pour embarquer gratuitement à bord de l’un des vaisseaux en partance pour Glensha. Parmi les solutions qui s’offrent à lui, il lui semble que l’idée de contrefaire l’identité d’un androïde destiné à devenir le jouet d’une jeune fille est la solution idéale. Cependant, il vient à peine de mettre les pieds dans le vaisseau que la jeune Leila, dont il est l’androïde attitré, le démasque, mais promet de garder le secret s’il s’engage à lui parler du monde où il a grandi.

Commentaires

Comme d’autres nouvelles composant le recueil où cette nouvelle paraît, « Les Codes de l’honneur » est un texte décevant parce qu’il ne s’agit pas, justement, d’une nouvelle.

L’amorce du texte est pleine de promesses. L’auteur y manifeste un bon sens de l’intrigue, il nous donne envie de savoir comment Samuel va se débrouiller pour rallier Glensha. La stratégie narratologique consistant à intégrer à la narration plus traditionnelle des pans d’encyclopédie sur les races extraterrestres est habile, car elle nous fait prendre part à la recherche du héros. En fait, c’est tout un univers qui s’ouvre à nous dans ce récit, l’un des aspects les plus captivants du texte demeurant l’éventail des espèces décrites. Le récit s’emploie à dépeindre de manière à la fois minutieuse et évocatrice diverses cultures potentielles, et à décrire les rapports entre créatures présentant différents métabolismes.

Tout cela, cependant, malgré un contenu plein d’imagination, est bien statique. Le texte, en effet, ne va nulle part et finit en queue de poisson. La fin de l’histoire est un peu rachetée par l’interprétation qu’on peut en faire : le souhait de Leila s’inscrivant dans un contexte de pure inspiration space-opératique où une multitude de races se croisent sans consentir à pénétrer dans la culture de l’autre, il est intéressant de voir le récit se clore par la promesse d’une rencontre entre deux modes de vie bien différents. Il n’en demeure pas moins que cette nouvelle – et ici l’éditeur est au moins autant à blâmer que l’auteur – est en fait une bande-annonce pour la série les Mystères de Serendib, un menu qui semble viser à nous faire saliver sur le génie créateur de l’auteur sans véritablement livrer le plat principal. [SBé]

  • Source : L'ASFFQ 1997, Alire, p. 173.