À propos de cette édition

Éditeur
Requiem
Genre
Fantastique
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Requiem 10
Pagination
5-8
Lieu
Longueuil
Année de parution
1976
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Dans le faubourg St-Imnestre de Neubourg, deux garçons se faufilent dans les cours arrière à la poursuite de deux chatons et aboutissent dans une étrange maison dont les pièces semblent ensorcelées. Ils y découvrent un mystérieux coffret qui leur montre, par l’apparition de jeux de couleurs, de parfums et de sons, les beautés et profondeurs de l’univers et du temps. Ils ouvrent alors le coffret, qui révèle également les fléaux, désastres, cataclysmes et frayeurs de l’univers.
Pendant ce temps, le propriétaire du coffret, le magicien Siméon, consulte le brocanteur Gustave Philanselme afin de retrouver l’objet magique et dangereux et d’en reprendre le contrôle avant qu’il ne tombe entre les mauvaises mains.

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Commentaires

Ce qui fait l’intérêt de cette nouvelle, c’est d’abord la puissance évocatrice des descriptions de beautés et d’horreurs que le coffret du titre laisse entrevoir. Puis, c’est également la reconnaissance des lieux où elle se déroule, le faubourg St-Imnestre de Neubourg, ainsi que la présence de personnages déjà connus des lecteurs de Sernine, comme le brocanteur Philanselme.
Quatrième nouvelle publiée par Sernine, « Le Coffret » offre ainsi des liens directs avec un de ses deux premiers textes, « La Bouteille ». Nous sommes donc déjà en présence d’un écrivain construisant un univers personnel – une version alternative de la Nouvelle-France où les incursions fantastiques jouent un rôle prépondérant dans la vie des habitants –, univers qui sera doté au fil des publications de l’auteur de nombreuses ramifications.
Cette nouvelle se situe donc dans ces débuts où Sernine explore à sa manière le fantastique canonique où la présence du surnaturel dans des lieux lugubres ou inquiétants suffit à susciter l’angoisse du lecteur, ce qu’il parvient à faire ici avec une maîtrise étonnante de l’écriture pour un écrivain qui a alors vingt ans. De ces premiers textes fantastiques, on remarque une nette propension de l’auteur à favoriser des chutes pessimistes pour ses protagonistes (voir le sort de Jalbert, de Préjudice, de Major et Caraghieur dans ses autres nouvelles), mais comme l’intérêt de cette nouvelle ne repose pas que sur sa chute, mais aussi sur l’ambiance et le récit qui mène à cette chute, cette tendance ne diminue en rien le plaisir de sa lecture.  [HM]

  • Source : Les Années d'éclosion (1970-1978), Alire, p. 363-364.