À propos de cette édition

Éditeur
Ashem Fictions
Genre
Fantastique
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Roberval fantastique
Pagination
10-13
Lieu
Roberval
Année de parution
1998
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Un homme qui vieillit d’un an par jour se remémore comment il a rencontré son épouse quinze ans plus tôt, à la fin du cours secondaire. Il se rappelle aussi comment lui, qui n’était qu’un cancre, est devenu un écrivain professionnel. Tout bascule quand sa femme le quitte. Le processus de vieillissement accéléré débute et il lui devient difficile d’écrire. En y réfléchissant, il se rend compte que sa douce moitié n’a pas pris une ride en quinze ans.

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Commentaires

Cette histoire d’amour fantastique est assez conventionnelle. Rien là-dedans pour surprendre l’amateur de longue date qui a frayé avec tous les thèmes du fantastique. C’est tout de même une nouvelle agréable à lire, surtout parce qu’elle contient une certaine dose de poésie, de tristesse et de nostalgie, ce qui l’empêche de tomber tout à fait dans la banalité.

Le moteur de l’intrigue se trouve dans la description très crédible des sentiments éprouvés par le personnage principal. Quoique, traditionnellement, la peur soit liée au genre fantastique, Morin ne vise pas toujours à faire naître cette émotion chez le lecteur. D’ailleurs, cette obligation d’effrayer que l’on impose au fantastique risque de le limiter inutilement dans ses possibilités. L’idée de vieillir d’un an par jour est en soi suffisamment terrifiante.

Néanmoins, Morin a été bien inspiré de jumeler le classique « vampire mental » avec la Muse qui fait payer très cher ses services, c’est le moins qu’on puisse dire. On pense à La Peau de chagrin de Balzac ou même à Faust, à la différence toutefois que les gens ne croient plus guère de nos jours à l’existence du diable, du moins le prétendent-ils. Il devient difficile dès lors d’écrire une histoire convaincante dans laquelle le héros vend son âme. Par contre, il peut vendre sa vie.

On imagine aussi que ce personnage d’écrivain ultraproductif représente Morin lui-même qui a beaucoup publié ces dernières années. Espérons seulement qu’il n’est pas logé à la même enseigne que son héros ! [DJ]

  • Source : L'ASFFQ 1998, Alire, p. 118-119.