À propos de cette édition

Éditeur
L'Avenir
Genre
Fantastique
Longueur
Nouvelle
Paru dans
L'Avenir, vol. II, n˚ 16
Pagination
1
Lieu
Montréal
Date de parution
19 février 1848

Résumé/Sommaire

Alors que les jeunes gens de Terrebonne fêtent la Sainte-Catherine et que les couples se mettent à chanter et à danser, voici qu’arrive un étranger, tout de noir vêtu. On l’invite à participer aux réjouissances, ce qu’il ne manque pas de faire en choisissant la plus belle fille. Mais alors qu’il danse avec elle, la jeune fille pousse un cri et s’évanouit. Pressé à plusieurs reprises par les jeunes hommes de se nommer, l’étranger reste muet. Ils veulent alors l’expulser quand quelqu’un se rend compte que c’est le diable. Grande panique. Il faudra l’intervention du curé pour déloger le beau danseur qui s’enfuit en emportant un pan de la maison.

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Commentaires

Charles Laberge raconte ici une autre histoire de diable beau danseur. Son récit, intitulé banalement « Conte populaire », est moins intéressant que celui de Ducharme, « À la Sainte-Catherine », tant au point de vue de la progression dramatique que de la valeur morale de l’histoire. Il lui est supérieur sur le seul contenu ethnographique, car Laberge s’attarde plus sur la façon de faire la tire.

Malgré le côté assez spectaculaire de l’exorcisme du curé, la finale adopte un ton placide de nature à banaliser l’événement qui a eu lieu. La dernière phrase du conte de Laberge, moins empreint de sens moraliste, est ainsi moins riche de significations sous-jacentes. « Le curé s’en retourna tranquillement à son presbytère, le Petit Albert sous le bras. » L’auteur provoque ainsi un anti-climax alors que Ducharme rappelait, dans un épilogue, la récurrence éternelle du malheur de Colette.

Le texte de Laberge n’aurait rien de bien original s’il n’était l’un des premiers à aborder ce thème que les écrivains qui le suivront enrichiront graduellement d’éléments nouveaux. [CJ]

  • Source : Le XIXe siècle fantastique en Amérique française, Alire, p. 109-110.