À propos de cette édition

Éditeur
Guérin
Titre et numéro de la collection
Culture populaire
Genre
Hybride
Longueur
Recueil
Format
Livre
Pagination
294
Lieu
Montréal
Année de parution
1988
ISBN
2760120066
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Résumé/Sommaire

Commentaires

Les contes populaires constituent un répertoire inépuisable pour les conteurs et conteuses qui ont pratiqué cet art au siècle précédent et encore aujourd’hui. À la suite de Marius Barbeau qui a recueilli une grande quantité de contes au cours de la décennie 1910 et a tiré un certain nombre de recueils de ce corpus publié dans plusieurs numéros de The Journal of American Folk-Lore, des écrivains, des conteurs et des ethnologues ont repris ces contes, parfois sous une forme abrégée, parfois en les réécrivant, parfois en fusionnant deux contes ou en intégrant des épisodes de plusieurs contes. Dans ces circonstances, il est souvent difficile de reconstituer la généalogie d’un conte en raison des modifications qu’il a subies. Par contre, dans le cas de « Rends-moi ma bourse », par exemple, le lien est facile à établir avec le conte recueilli par Barbeau. 

Jani Pascal, connue pour son engagement dans la démocratisation et la reconnaissance du conte depuis les années 1980, s’est livrée à un important travail d’adaptation dans son recueil Contes à raconter et à écouter. Forte de sa pratique de comédienne, elle a voulu leur donner une forme orale propice à la scène en ayant recours à la versification. La langue de ses contes est très chantante en raison des rimes qu’elle contient et des ritournelles récurrentes dont elle émaille le récit. C’est là que se situe l’originalité du livre qui s’avère un outil intéressant pour les animateurs et animatrices de l’heure du conte en bibliothèque ou en milieu scolaire. Les sources auxquelles s’abreuve Jani Pascal sont multiples, et non seulement québécoises, comme en témoignent les contes « Peau d’âne » et « Tom Pouce ». Ayant eu accès aux Archives de folklore de l’Université Laval, elle puise abondamment dans les collections qui s’y trouvent en travaillant le rythme verbal et la cadence respiratoire pour séduire son auditoire. C’est d’ailleurs l’auditeur, davantage que le lecteur, qui est ici choyé par le texte. [CJ]