À propos de cette édition

Éditeur
D'Acadie
Genre
Hybride
Longueur
Recueil
Format
Livre
Pagination
186
Lieu
Moncton
Année de parution
1994
ISBN
9782760002647
Support
Papier
Illustration

Résumé/Sommaire

[7 FY ; 2 FA ; 14 HG]
Le Chien noir
L'Eau qui rajeunezit
Le Petit Cochon
La Femme aux bras coupés
Le Roi le plus avare du monde
Les Trois lapins
Les Trois enfants brûlés
Mille piastres pour une douzaine d'œufs
Le Fin Voleur
La Plus Belle Fille du monde
Les Quatorze voleurs
L'Enfant-de-la-bonne-compagnie
La Bête à sept têtes
La Princesse aux cheveux d'or
L'Oiseau de vérité
La Belle Hélène
La Tarte à la rhubarbe
La Statue de saint Joseph
L'Urine de vache
L'Amoureux
La Reconnaissance du chien 
Les Deux innocents
Le Marchand de chapeaux de poils

Commentaires

Émule de Marius Barbeau à quarante ans d’intervalle, Anselme Chiasson a parcouru l’Acadie à la fin des années 1950 pour recueillir des contes de la bouche même des conteurs traditionnels. Contes de Chéticamp en présente deux : Loubie Chiasson – seulement trois courts contes vite oubliés – et, surtout, Marcellin Haché. Vingt contes de ce dernier sont ici reproduits dans leur langue d’origine, ce qui rend la lecture un peu laborieuse en raison de la parlure acadienne. Heureusement qu’il y a un lexique à la fin de l’ouvrage !

Moins diversifié que Le Diable Frigolet et Le Nain jaune, deux recueils d’Anselme Chiasson qui regroupent plusieurs conteurs, le présent recueil est aussi moins original si tant est que l’on puisse parler d’originalité dans le cas du corpus des contes qui paraît, de prime abord, illimité. Quand on en a lu un certain nombre, on se rend compte qu’il y a à l’œuvre une structure narrative immuable utilisant plusieurs motifs récurrents : 1. une histoire qui se passe dans un royaume ; 2. Une veuve, pauvre, ayant trois garçons ; 3. Un jeune homme ou une jeune fille métamorphosée en animal ; 4. Des épreuves à surmonter ; 5. Un héros qui vient à bout des obstacles et obtient la main de la princesse et, parfois, la moitié du royaume de son beau-père.

Les contes de Marcellin Haché reprennent abondamment ces éléments. Si certains m’étaient inconnus, plusieurs constituent des variantes de contes lus ailleurs, notamment « La Femme aux bras coupés » – en version écourtée –, « L’Oiseau de vérité » et « La Bête à sept têtes » –présence inévitable dans le répertoire d’un conteur. On a l’impression que celui-ci fonctionne par amalgame, qu’il prend un bout de conte qu’il greffe à un autre pour étirer le récit sans se soucier de la cohérence du récit. À l’écrit, le conte apparaît sans doute beaucoup plus redondant qu’à l’écoute et les effets de répétition, plus agaçants.

Contes de Chéticamp s’adresse avant tout aux spécialistes du folklore qui y trouveront pour chaque conte la classification Aarne-Thompson. Je ne saurais dire en quoi le corpus recueilli par Anselme Chiasson reflète la réalité culturelle de l’Acadie, à part la langue bien sûr, puisqu’ils puisent essentiellement dans le répertoire universel d’origine européenne. [CJ]