À propos de cette édition

Résumé/Sommaire
Édouard, bossu à force de se pencher sur son travail, est cordonnier. Célibataire, un peu misanthrope, il écoute plus qu’il ne parle, et vit dans un cabane retirée le long du littoral. Un jour, alors qu’il ne voulait pas se mouiller les pieds et qu’il devait traverser une large mare, il se découvrit un don de lévitation, qui lui permit de voler, léger comme une plume, planant au-dessus des îles.
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Commentaires
De bien des façons, cette légende rappelle celle de « La Tabagane enchantée », cette dernière étant incluse dans le second tome des Contes et légendes des Îles-de-la-Madeleine. Ce parallèle va bien au-delà de la seule présence, dans les deux textes, de corps volants (dans un cas, la tabagane et son jeune occupant, et dans le présent cas, Edouard, le cordonnier volant). En effet, dans chacune de ces légendes, c’est la description des Îles-de-la-Madeleine vues à vol d’oiseau qui prime sur le reste, comme si la mise en intrigue n’était, au fond, qu’un prétexte afin de rendre une peinture aérienne équivoque, toute simple, mais grisante et émerveillée.
L’auteur aime les Îles qu’il habite, et on s’imagine fort bien qu’il a dû, à un moment ou à un autre, les survoler lui-même, question de mieux transmettre cette beauté sauvage à son lecteur. Azade Harvey écrit en dilettante et se définit comme un amateur, on le sait ; pourtant, la simplicité de son verbe a quelque chose de satisfaisant lorsqu’il décrit la nature madelinienne et son charme bucolique. La raison en est simple : il maîtrise parfaitement la forme du conte et ses emprunts à l’oralité, ce qu’il démontre ici. [MRG]
- Source : Les Années d'éclosion (1970-1978), Alire, p. 250.