Créatures de poussière

Sébastien Garnier hérite de sa grand-mère la maison de sa jeunesse, située dans une campagne lointaine. Il s’y rend pour en faire l’évaluation afin de la vendre le plus rapidement possible. Pendant la deuxième nuit de son séjour, il rencontre sa grand-mère et sa mère… Des fantômes ? Impossible puisque sa mère n’est pas morte. L’explication sera autrement plus bizarre.

• Créatures de poussière (2020) - Nouvelle

Disons-le franchement, en matière de poncifs, Joël Champetier n’en rate pas un. Par exemple, quand le personnage principal jette un coup d’œil dans la chambre à coucher de sa défunte aïeule, sa copine se serre contre lui. Il doit alors lui promettre qu’ils ne dormiront pas dans cette pièce. C’est à se demander si l’auteur ne le fait pas exprès pour mettre davantage en lumière le concept, brillant il faut le dire, sur lequel cette nouvelle est bâtie.

Malheureusement, les personnages manquent de profondeur et l’intrigue est linéaire au possible. Le lecteur ne peut pourtant pas s’empêcher d’être fasciné par ces « créatures de poussière » qui sont des personnages fantastiques des plus originaux. De plus, la conclusion est ironique à souhait, ce qui est typique de cet auteur.

Cette histoire évoque le style particulier des EC Comics dont Champetier semble s’inspirer. Le fait que Sébastien Garnier découvre dans le sous-sol une boîte pleine de vieux comics jaunis qu’il avait lus dans son enfance est certainement un clin d’œil à l’intention de l’amateur de bande dessinée. [DJ]

• Source : L'ASFFQ 1998, Alire, p. 58.