À propos de cette édition

Éditeur
imagine…
Genre
Science-fiction
Longueur
Nouvelle
Paru dans
imagine… 27
Pagination
129-139
Lieu
Montréal
Année de parution
1985
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Amoha possède une écologie détraquée et ses habitants doivent s'adapter à ses extrêmes. Ainsi David se métamorphose progressivement en crocodile et Cella s'engonce inexorablement dans sa peau minéralisée de femme-tortue. Mais y a-t-il d'autres façons de survivre à la saison des déluges ? Des rumeurs parlent d'hommes qui s'accouplent aux arbres-crapauds, échangeant leur sang contre la sève-hallucinogène…

Commentaires

Ce texte est un pastiche de Serge Brussolo. Grand forgeur d'images surréalistes, cet auteur français à l'étrangeté inégalée a subjugué nombre de lecteurs par son imaginaire nouveau et leur a fait oublier les carences logiques de ses constructions romanesques.

Jean-Pierre April, l'un de nos plus imaginatifs écrivains, était donc tout désigné pour cet exercice. Sa prestation est on ne peut plus réussie. Non seulement April reprend à son compte l'imaginaire débridé de Brussolo, mais il surenchérit en mettant en évidence tous les tics – et Dieu sait qu'il en a ! – de l'auteur : cette fin en queue de poisson est typique, tout comme le nom de la planète, les rythmes fous de l'écologie planétaire, les mutations morbides des personnages et j'en passe. 

La seule fausse note que je pourrais déceler a trait aux propos scabreux. Si Brussolo fait souvent dans l'érotisme malsain et le scatologique, jamais il ne tombe dans le pornographique ou le vulgaire. 

Jean-Pierre April connaît bien et admire Brussolo, et le succès des « Croqueurs de carapace » le prouve sans aucun doute. [JPw]

  • Source : L'ASFFQ 1985, Le Passeur, p. 12-13.