À propos de cette édition

Éditeur
Pierre Tisseyre
Titre et numéro de la série
L'Énigme du Conquistador - 1
Genre
Science-fiction
Longueur
Novella
Format
Livre
Pagination
162
Lieu
Saint-Laurent
Année de parution
1997
ISBN
9782890516656
Support
Papier

Résumé/Sommaire

La famille Genest-Lemoyne voyage beaucoup. Linda Lemoyne, la mère, travaille pour une fondation archéologique ayant à sa tête l’énigmatique et richissime Érasme Bular, dont l’une des obsessions a à voir avec un certain Don Felipe Da Gozal, né à Séville en 1504.

C’est au Mexique que Linda ausculte un site où on a retrouvé des objets étranges en rapport avec le personnage. Son mari, Patrick, photographe de profession, l’accompagne, tout comme ses deux enfants, Audrey et Stéphane. Ces derniers, habitués à changer d’école aussi souvent que leur mère change de site archéologique, en profitent pour mettre à jour un trafic illicite d’objets archéologiques, dont un étrange cube d’obsidienne. Leur enquête les mènera jusqu’à une cache, non loin du lieu de travail de Linda, où les pilleurs ont entreposé plusieurs pièces de valeur. Au même moment, père et mère se passionnent pour leurs découvertes : un squelette de plus de trois mille ans, impossiblement étendu au-dessus du casque de Don Felipe, un squelette où on trouve, gravé sur un fémur, une phrase en forme d’énigme.

L’enquête d’Audrey et Stéphane les pousse à soupçonner un riche collectionneur du coin, Shetoyan. Alors que leurs parents sont invités chez l’individu, les deux jeunes en profitent pour étayer leurs preuves, mais ils se font prendre. Quelques instants auparavant, c’était Linda qui, suite aux manigances de Shetoyan, s’était fait prendre en actionnant bien involontairement un de ces bizarres cubes d’obsidienne d’où avait jailli un véritable rayon laser. Heureusement, le souvenir de la phrase gravée sur le fémur l’a protégée d’une mort certaine ; c’est cette même phrase qui permettra à toute la famille de se sortir indemne de son aventure.

Malgré cette victoire, le mystère de Don Felipe demeure entier ; mais on vient de découvrir au Maroc un autre squelette semblable à celui trouvé par Linda, et Bular l’envoie aussitôt enquêter. La famille Genest-Lemoyne va bien sûr au-devant de nouvelles aventures…

Commentaires

Il y a, dans Les Cubes d’obsidienne et dans la nouvelle série d’Alain Marillac, L’Énigme du conquistador – il nous avait offerts, voici quelques années, les aventures de Dan Rixes –, un agréable mélange d’Indiana Jones et du Club des 4H. Cette fois-ci, pas de Rose-Croix ou de Templiers pour soutenir les aventures des héros, mais un personnage mystérieux du temps des conquistadors, Don Felipe Da Gozal.

L’Énigme du conquistador s’adressant à un public jeunesse, Marillac a axé ses aventures sur les tribulations d’une famille dont les deux adolescents, Audrey et Stéphane, ont un tempérament plutôt aventureux qui les amène à participer activement aux projets de leurs parents, mais aussi à l’action proprement dite. Et de l’action, tant les jeunes que leurs parents en provoqueront.

Malheureusement, il faut bien avouer que si le rythme et les rebondissements sont au rendez-vous, la finesse des enchaînements et la logique de l’intrigue ne le sont pas toujours. Cousues de fil blanc, les aventures de tout ce petit monde demeurent toujours superficielles et plus ou moins bien structurées. Et puis il y a le style, souvent relâché et qui ne s’embarrasse guère d’approfondir personnages ou situations : l’action doit primer, envers et contre tout ! Mais les clichés, les situations « convenues » et les incohérences abondent aussi, et le résultat est une histoire dont la vraisemblance en prend pour son rhume !

Pourtant, l’idée de base est fascinante et, un peu dans la foulée des X-Files ou de Millenium, Marillac propose une grande trame qu’il met en place rapidement dans ce premier tome : qui donc est ce Don Felipe ? Pourquoi le patron de Linda est-il sur ses traces ? Et qui donc est cet Érasme Bular : un « bon » ou un « mauvais » ?

Voilà bien des questions, non résolues dans Les Cubes d’obsidienne, qui s’étofferont progressivement dans les prochains volumes, et qui culmineront, espérons-le, dans des révélations finales plus à la hauteur de nos espérances que les aventures vécues jusqu’ici par la famille Genest-Lemoyne. [JPw]

  • Source : L'ASFFQ 1997, Alire, p. 113-114.