À propos de cette édition

Éditeur
Boréal
Genre
Fantastique
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Un singulier amour
Pagination
7-22
Lieu
Montréal
Année de parution
1987

Résumé/Sommaire

Au cours d’un voyage à l’Île aux grues, en plein hiver, une femme se fait raconter l’étrange histoire d’une revenante. Le manoir McPherson-Lemoyne serait hanté par une dame en gris qui, selon les dires des gens du village, serait la seigneuresse Sophia Wells, morte en 1852. Quelques années plus tard, la narratrice, désireuse de revoir l’île, y fait une mystérieuse rencontre.

Commentaires

Il y a dans cette écriture un souci de l’image, de l’atmosphère. Une vision impressionniste des choses, des êtres. Au seuil du merveilleux, les détails deviennent flous. Un seul point de repère : la lumière. À l’intérieur, l’incertitude du voyage, la disponibilité, la voyance…

Pourquoi la dame en gris n’a-t-elle pas quitté le manoir ? Peut-être pour s’être fait voler son âme de protestante, lors de l’agonie, par le curé ultra-catholique du village ? Mais la dame en gris existe-t-elle vraiment ? Les certitudes, ici, n’ont pas vraiment leur place. Sauf peut-être une seule : que savons-nous au juste des êtres et des choses, du "lieu" ? Quelle est la part de ce qui nous échappe ?

Dans « La Dame en gris », comme dans tout le recueil Un singulier amour, Madeleine Ferron excelle dans l’art de dépeindre l’atmosphère du merveilleux, et dans ce cas-ci, du fantastique. Elle maintient avec adresse un certain seuil, et laisse le soin au lecteur de pénétrer en la demeure. [NL]

  • Source : L'ASFFQ 1987, Le Passeur, p. 87-88.