À propos de cette édition

Éditeur
Médiaspaul
Titre et numéro de la série
Max et Culdéric - 2
Titre et numéro de la collection
Jeunesse-pop - 119
Genre
Fantastique
Longueur
Novella
Format
Livre
Pagination
155
Lieu
Montréal
Année de parution
1997
ISBN
9782894200841
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Maxine est la seule à voir le fantôme de Culdéric La Marche, notaire décédé en 1857 et qui s’est pris d’amitié pour la jeune fille. Mais ce n’est pas toujours facile de composer avec la présence d’un fantôme dans sa vie. Et maintenant, voilà que Culdéric est terrifié : au cimetière, il a été attaqué par le spectre de Damien Chalifoux, le fils des nouveaux voisins. Sauf que Damien est bien vivant ; comment son spectre peut-il hanter le cimetière ? Culdéric implore Maxine de lui venir en aide en tirant l’affaire au clair.

Maxine doute du témoignage de Culdéric mais elle accepte de l’aider. Par l’intermédiaire de Julie-Anne, la sœur de Damien, qu’elle connaît déjà, elle fait la rencontre du garçon. Maxine invente une ruse pour l’attirer, avec Julie-Anne, au cimetière. Sur les lieux, le spectre se manifeste. Le garçon l’aperçoit et s’évanouit ; on doit l’emmener à l’hôpital. La famille craint le pire, Damien ayant été très gravement malade récemment. Mme Chalifoux tient Maxine pour responsable.

Maxine apprend que Damien est le fils d’un premier mariage et que son père dirigeait une secte satanique. Elle continue son enquête, s’attirant une antipathie toujours plus poussée de la mère de Damien – mais Maxine n’est pas du genre à se décourager devant l’adversité. Ce sera après maints retournements que la vérité se révélera enfin : ce n’était pas le spectre de Damien qui hantait le cimetière, mais celui de son frère jumeau Daniel, que sa mère avait dû abandonner à la secte pour s’enfuir avec Damien et dont elle avait caché l’existence. La révélation des anciens secrets permet aux blessures des uns et des autres de guérir.

Commentaires

Un résumé trahit fatalement le livre dont il rend compte et c’est particulièrement le cas ici, où il est impossible de rendre la finesse et l’habileté avec lesquelles Francine Pelletier a écrit son roman. Au risque de paraître louanger de façon négative, je voudrais insister sur ce que ce roman n’est pas : ce n’est pas une histoire racoleuse qui se sert de fantômes parce que c’est à la mode, les collections Frissons et Chair de Poule à l’appui. Ce n’est pas une leçon morale déguisée sur les bienfaits de l’amitié ou le danger des sectes. Ce n’est pas une propagande nouvelâgeuse sur la réalité matérielle des esprits. Ce n’est pas (même si j’ai employé le terme enquête) la nième aventure d’une sympathique équipe d’ados-détectives qui résolvent un nouveau mystère totalement artificiel et surcodé. Comment le dire brièvement ? Damien mort ou vif est un roman fantastique adulte pour jeunes. Au contraire de la majorité de la production dans le genre au Québec, il témoigne d’un respect du lecteur, celui qui empêche toute complaisance ou toute concession.

Ce n’est pas un roman parfait. À cause des contraintes de longueur, l’intrigue y est à l’étroit par moments. Les complications de l’histoire de Damien sont traitées un peu vite, particulièrement le motif de la secte satanique, ce qui m’a dérangé au début. Cet élément, s’il est exposé trop cavalièrement, a un aspect outrancier. Toutefois, la fin du roman répond en partie à mes objections ; mais peut-être, pour un lecteur adolescent, cette mise au point arrivera-t-elle un peu tard. Dans le même ordre d’idées, on sent que les personnages de Maxine et Culdéric ont déjà été introduits dans un roman précédent, et qu’il faudrait lire celui-là pour apprécier pleinement celui-ci.

Ce ne sont là que des objections mineures, vous l’aurez bien compris. Même si Damien mort ou vif n’a pas la splendeur de Nelle de Vilvèq, c’est un roman de fort bonne facture, qui traite de la mort avec plus de profondeur qu’on ne le croirait de prime abord. D’où la dédicace, qui rappelle de façon poignante la différence entre la fiction et la réalité. [YM]

  • Source : L'ASFFQ 1997, Alire, p. 140-141.

Références

  • Gaudreau, Sophie, Lurelu, vol. 20, n˚ 2, p. 30-31.
  • Martin, Christian, Temps Tôt 45, p. 52.