À propos de cette édition

Éditeur
P.A.J.E.
Genre
Science-fiction
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Stop 115
Pagination
79-85
Lieu
Montréal
Année de parution
1990
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Un homme s’éveille sur une plage, amnésique et souffrant d’une gueule de bois. Le bruit d’une détonation et la vision d’un homme tirant sur des bouteilles vides font jaillir ses souvenirs : une mystérieuse épidémie a décimé le genre humain. Ne reste plus qu’eux deux, semble-t-il, c’est-à-dire le narrateur et cet homme qui le rend nerveux avec son obsession des armes à feu.

Commentaires

Je trouve toujours surprenant ces textes où toute action est délaissée au profit des pensées du narrateur. Les phrases se présentent alors comme de longues digressions, souvent joliment écrites, à travers lesquelles le lecteur réussit à comprendre ce qui se passe véritablement dans cette petite fenêtre ouverte sur un “autre monde” que le sien. Et quand il arrive à la fin de ces quelques pages, ma foi, si l’écriture n’a pas été à la hauteur – ou si le lecteur ne fait pas un “trip” littéraire –, il ne lui reste rien… puisqu’il n’y a rien – ou presque – dans le texte.

C’est un peu le cas dans ce texte de Campeau. Après avoir tourné autour du pot pendant de longues phrases, le narrateur réussira à révéler pourquoi il est sur cette plage – le genre humain est mort – et que, non loin de lui, un homme tire à la carabine. Fin de la nouvelle.

Un “moment”, diront les connaisseurs ; une perte de temps, dirai-je crûment. Non pas que l’écriture soit mauvaise, encore moins la construction bancale. Non, tout y est… sauf le “jus”. Il ne suffit pas d’énoncer une situation pour la faire vivre au lecteur, de placer quelques phrases dans la bouche d’un personnage pour le faire vivre : il faut aussi générer un intérêt. Ce qui n’est pas le cas ici. L’Humanité est morte et il ne reste que deux hommes sur Terre : so what ?

Un “moment” qui m’a paru une éternité. [JPw]

Source : L'ASFFQ 1990, Le Passeur, p. 42.