À propos de cette édition

Éditeur
Proxima
Genre
Fantastique
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Proxima 2/3
Pagination
30-41
Lieu
Montréal
Année de parution
1997
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Clovis Ravel, étudiant en limnologie, a connu une expérience unique avec une daphnie et choisit d’en faire le récit sous la forme d’une nouvelle avec l’aide de son prof en écologie. Il voit en cet animalcule marin la survivante hybride du couple légendaire de Daphnis et Chloé sur lequel l’autre Ravel a composé un ballet, puis une suite pour orchestre. Il s’éprend même de sa grâce. Lorsque Clovis relâche le minuscule crustacé dans le lac d’où il l’a tiré, Daphné invite son ami dans son monde aquatique pour la dernière fois. De retour de cette visite, le futur chercheur découvre que Daphné a laissé sa marque sur la paume de sa main.

Commentaires

Le fantastique présent dans ce texte est léger et même primesautier. L’enchâssement de l’histoire de Daphné et Clovis dans le récit des circonstances de son écriture ne nuit pas à l’intérêt du texte car Clovis préserve l’ambiguïté du statut de sa nouvelle même vis-à-vis de son professeur. L’histoire aurait aisément pu sombrer dans le risible, mais l’auteure conserve un ton candide qui permet d’accepter cette curieuse histoire d’amour platonique entre un étudiant et une daphnie. Les évocations mythologiques et musicales assurent une résonance certaine au texte qui, en fin de compte, peut tout aussi bien se lire comme l’allégorie de l’éclosion d’un amour pour la science…

Tout ce qu’on pourra reprocher à cette petite nouvelle, c’est de ne pas conclure, car la fin suggère que Clovis pourrait retrouver sa bien-aimée, ce qui incline à classer ce texte plutôt du côté des fantaisies littéraires que du fantastique proprement dit.

En tout cas, je décerne à Proxima le prix des plus curieuses coquilles informatiques (un autre domaine où l’ordinateur l’emporte sur l’humain). Il convient aussi de noter que l’orthographe du nom de l’héroïne microscopique est particulièrement fluctuante : « Daphnée » dans le titre et « Daphné » dans le texte, tandis que son espèce connue en français sous le nom de « daphnie » est désignée ici par celui de « daphné ». Pour corser les choses, il existe déjà dans la mythologie grecque une nymphe appelée Daphné qui n’avait rien à voir avec l’histoire de Daphnis et Chloé… [JLT]

  • Source : L'ASFFQ 1997, Alire, p. 92-93.