À propos de cette édition

Éditeur
Castelriand
Genre
Fantastique
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Les Yeux d'orage
Pagination
16-24
Lieu
Rivière-du-Loup
Année de parution
1978

Résumé/Sommaire

Un homme se suicide pour voir ce qu’il y a de l’autre côté puis, après avoir embrassé la Mort, il la convainc de le ramener à la vie.

Commentaires

Le narrateur interne aborde son désir de mourir avec une très (trop ?) grande légèreté. En effet, aucune analyse psychologique n’est proposée, que ce court paragraphe qui explique le geste de l’homme : « Or, il y a quatre jours, l’envie m’est venue de mourir. D’aller voir ce qui se passe “de l’autre côté”. C’était un désir légitime, non ? » Le suicidé se retrouve alors intangible, perd peu à peu ses sens, mais conserve la capacité de penser.
Tout le passage où le narrateur est mort ressemble à un premier jet. Par exemple, le narrateur affirme qu’il s’aperçoit qu’il « n’entendait plus ». Or, deux paragraphes plus tard, il dit qu’il vient de s’apercevoir qu’il n’a plus « le sens du goût, ni celui de l’ouïe ». Dans la même optique, il est difficile de comprendre comment le baiser de l’homme réussit à séduire et charmer totalement la Mort, au point où elle l’appelle par une série d’antithèses qui relèvent du cliché : « mon ciel et mon enfer, mon démon et mon dieu, mon… »
Malgré tout, l’insouciance de la fin, lorsque le personnage revient chez lui, m’a plu. C’est donc un texte avec un incipit et un excipit prometteurs, mais un développement manquant de cohérence, que nous livre ici Richard Levesque. [LA]

  • Source : Les Années d'éclosion (1970-1978), Alire, p. 293-294.