À propos de cette édition

Éditeur
XYZ
Genre
Fantastique
Longueur
Nouvelle
Paru dans
XYZ 30
Pagination
33-43
Lieu
Montréal
Année de parution
1992
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Un matin, un type se regarde dans le miroir. Son reflet le devance dans ses gestes. Plus tard, il n’a plus de reflet du tout. Que se passe-t-il donc ? Il sort de chez lui, à la recherche de son reflet, de son futur, car « il a pris du retard aujourd’hui par rapport à [son ombre] ».

Commentaires

Le sujet aurait pu être intéressant. Malheureusement, plusieurs lacunes ou maladresses l’ont rendu ennuyeux.

D’abord une narration qui passe du « il » au « nous » au « vous » d’une manière agaçante. L’auteur a voulu exploiter diverses formes de narration dans le même texte, sans succès. L’emploi de la deuxième personne du pluriel de l’impératif présent est particulièrement insupportable. « Imaginez » vous faire répéter 13 fois « Imaginez ! » dans un texte totalisant 11 pages, sans compter les « Écoutez ! » et « Voyez ! ». Quand je lis une histoire, je suis apte à l’imaginer sans avoir besoin de me le faire répéter à toutes les pages.

Justement, le problème, c’est qu’il n’y a pas d’histoire. Il n’y a aucun suspense, aucun motif solide, le sort réservé au personnage m’a laissée indifférente. Ça manque de vie, d’intérêt. Je peux comprendre qu’il s’agisse un peu du thème de l’histoire, mais de grâce, il faut penser aussi au lecteur. Il faut susciter son intérêt.

Le texte est divisé en paragraphes distincts, précédés d’une heure précise, sans justification. Ça donne l’impression que l’auteur, ayant des difficultés dans l’enchaînement du texte, a choisi un moyen facile.

Enfin, comble de maladresse, j’ai relevé ce passage : « Son cas n’est pas unique, il le sait. On en a déjà parlé. Des auteurs ont aussi raconté des histoires d’homme sans ombre ou sans reflet… Sauf que cette fois, c’est à lui que cela arrive et de façon si subite, comme hors du propos, dirait-il. Car il en a conscience : il n’a au fond “perdu” ni son ombre ni son reflet, et c’est là le plus grave… car son ombre le devance, elle est ailleurs, il a pris du retard aujourd’hui par rapport à elle. »

Préciser qu’on a écrit quelque chose de différent. Modeste et subtil… [NB]

  • Source : L'ASFFQ 1992, Alire, p. 61.