À propos de cette édition

Éditeur
Horrifique
Genre
Fantastique
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Horrifique 27
Pagination
5-15
Lieu
Jonquière
Année de parution
1999
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Louis, un vampire, s’éveille d’un long sommeil car il a senti la présence de son ennemi, Léon, qui l’a jadis dominé par des moyens magiques. Plus tard, un riche excentrique (c’est ce que l’on croit) organise un bal masqué au Château Frontenac. Il s’agit en réalité de Louis. Pendant la soirée, celui-ci découvre une très belle femme, le sosie exact de Madeleine, un amour depuis longtemps disparu. À la fin de la soirée, celle-ci lui dit s’appeler Julie-Frédérique et lui donne rendez-vous le lendemain.

Chez lui, elle lui avoue être vampire et Madeleine. Presque immédiatement, elle tente de le tuer. Il la maîtrise et celle-ci avoue être sous le pouvoir de Léon. Il la tue et boit son sang, conscient qu’il vient de tuer la seule femme qu’il ait jamais aimée. Fou de rage, il décide de détruire Léon. Il parvient à localiser son lieu de résidence grâce à un pouvoir spécial. Avec l’aide d’une des créatures esclaves de son ennemi, Louis parvient à terrasser son adversaire. Comme il a bu le sang de ce dernier, il sait que Léon vivra éternellement en lui. Incapable de l’accepter, il s’installe sur une terrasse et laisse le soleil le réduire en cendres.

Commentaires

Une autre histoire de vampires. Ce ne serait pas un défaut en soi (bien qu’on se demande comment on croit sincèrement pouvoir renouveler le thème), mais dans le cas qui nous occupe, c’est le traitement qui fait problème. L’auteur tient son récit à bout de bras, sans le connaître vraiment, sans vraiment comprendre le point essentiel de sa création. Pour se rendre les choses plus difficiles, il use du point de vue omniscient, ce qui lui permet d’intervenir directement dans le récit. Cela peut sembler bien pratique et bien plus facile, mais cela nous vaut des interventions d’auteur qui détruisent complètement les tentatives de création de climat (« Un spectateur aurait eu peine à supporter cette scène » p. 14) et une structure lâche et mal adaptée au problème du protagoniste.

Le choix des séquences ne s’impose pas, n’a pas l’air naturel ; les scènes semblent un peu choisies au hasard de la plume. La deuxième section, par exemple, n’a finalement qu’un seul but : nous montrer notre vampire se repaître du sang de belles invitées, comme si nous ignorions encore sa nature. Amené comme il l’est, le personnage de Madeleine n’a aucune crédibilité : il ressemble au lapin que l’on sort d’un chapeau. Même problème pour le personnage de Léon. Les explications données sont trop rapides et trop maladroites pour nous permettre de croire un instant en sa réalité.

Malgré les apparences premières, « Le Dernier Bal » ressemble davantage à un plan qu’à une nouvelle véritable. [GS]

  • Source : L'ASFFQ 1999, Alire, p. 93.