À propos de cette édition

Éditeur
imagine…
Genre
Science-fiction
Longueur
Nouvelle
Paru dans
imagine… 39
Pagination
75-85
Lieu
Montréal
Année de parution
1987
Support
Papier

Résumé/Sommaire

En visite chez sa grand-mère où a lieu ce jour-là une fête familiale, le jeune Bruno Devost retrouve sa cousine Andrée. Une promenade en forêt avec grand-maman Nicole les amène à une maisonnette où vit Philibert, un vieil ami de celle-ci. Il offre à ses hôtes de partager un produit très précieux et rare : un petit flacon de sirop d’érable.

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Commentaires

Ce numéro d’imagine… consacré à la science-fiction pour la jeunesse permet à Sernine d’offrir « pour les moyens » un récit des plus moyens. Poursuivant le filon écologique de « Loin des vertes prairies », Sernine présente une époque où les effets de la pollution constituent la norme. Compte tenu de l’âge tendre du lecteur visé, on peut peut-être pardonner les manifestations rudimentaires du savoir scientifique : qu’un oiseau vive dans une forêt dénudée de vie où même l’eau – « aussi acide que du vinaigre – s’avère imbuvable, soit ; que la végétation soit morte sans que l’érosion ravage le paysage, encore une fois, soit. Mais comment digérer les incohérences intrinsèques du texte ? Les jeunes protagonistes affirment connaître les dernières espèces d’arbres préservées dans des serres ; ils reconnaissent que la verdure des champs et des pelouses ne se maintient que grâce à l’application assidue et dispendieuse de fertilisants et d’alcalis. Et, cependant, ils imaginent qu’un feuillage vert à l’état sauvage est symptomatique de maladie !

La moralité palpable du récit se reflète dans sa composition. Doit-on déceler l’influence des anciennes commandes du ministère de l’Éducation dans la représentation mathématiquement équitable des sexes ? Dans le fait que les seuls personnages actifs soient des femmes ? Moins édifiante est la présentation des protagonistes dont la psychologie et le vocabulaire semblent plutôt juvéniles pour de jeunes adolescents de treize et de quinze ans.

En somme, il est tout à fait surprenant qu’un auteur aussi connu, récipiendaire des principales distinctions du genre, sanctionne en 1987 la publication d’un texte si décevant. [DMcK]

  • Source : L'ASFFQ 1987, Le Passeur, p. 165-66.